Barsac : le Conseil municipal se termine à la gendarmerie

Samedi, la séance du Conseil municipal s’est terminée à la gendarmerie de Podensac, où Isabelle Roy a déposé plainte pour violences sans ITT.

Barsac : le Conseil municipal se termine à la gendarmerie

L’altercation aurait eu lieu sur le parvis de la mairie, à la sortie du Conseil. © Photo
archives patrick izaute

Ambiance tendue dans le petit bourg de Barsac, en Sud Gironde. Tellement qu’une nouvelle élue, Isabelle Roy, s’est retrouvée à la gendarmerie de Podensac samedi matin, à la première heure, pour déposer plainte. Elle estime avoir été victime d’une agression à la sortie de la dernière séance du Conseil municipal. Agression de la part d’un ami du maire Philippe Meynard, par ailleurs conseiller régional et président départemental de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) qui, on s’en souvient, a été victime à la mi février, d’un accident vasculaire cérébral dont il n’est pas encore complètement remis.

Vendredi soir se tient, à Barsac, la troisième séance du nouveau Conseil municipal. L’ambiance est tendue même si Dominique Cavaillols, premier adjoint, relativise. « On a connu tellement pire. Mais les nouveaux élus peuvent peut-être trouver l’ambiance tendue… »

Isabelle Roy, conseillère d’opposition, déplore plusieurs choses. « Philippe Meynard m’appelle Chantal Goya parce que lors de la première séance, j’avais un pouvoir donc je levais les deux mains pour voter… C’est pathétique ! » Elle déplore plus le manque de temps de parole. « On a juste trois minutes et on ne peut pas y revenir. » Dominique Cavaillols le confirme. « C’est le règlement intérieur qui le prévoit et il a été approuvé par les élus. »

Vers 20 heures, la séance est levée. Isabelle Roy, Christian Boyer, la tête de la liste d’opposition et plusieurs sympathisants se retrouvent devant la mairie pour débriefer et fumer une cigarette. Philippe Meynard sort de la mairie avec un homme qui l’aide dans ses déplacements depuis son AVC. « Je suis allée vers lui pour lui demander d’arrêter de nous vilipender et de respecter notre temps de parole. Mais je n’ai pas eu la possibilité. L’homme qui l’accompagnait m’a prise par le bras. Il m’a insultée et m’a dit ‘‘dégage ». Je lui ai dit de ne pas me parler comme ça. Il m’a répondu, ‘‘ je te parle comme je veux  » et il m’a à nouveau insulté. Ils sont montés en voiture. Je suis restée scotchée… »

L’altercation s’est déroulée devant les amis d’Isabelle Roy avec lesquels elle s’est présentée, le lendemain matin, à la gendarmerie pour déposer plainte, « pour mettre un coup d’arrêt à tout ça ! »

Philippe Meynard a une lecture un peu différente de cet incident. « Mme Roy voulait des explications sur le budget. Je lui ai conseillé de prendre rendez-vous pour septembre, mon état ne me le permettant pas avant. Elle a insisté. Mes proches se sont alors interposés. C’est triste d’en arriver là mais les masques tombent. Et son attitude et le comportement auquel j’ai dû faire face en disent long. »

La gendarmerie a ou vert une enquête.

Source :  Sud-Ouest

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