Audrey Gouello, gendarme à l’école de l’enquête

Audrey Gouello a participé à la série documentaire « A l'école de l'enquête ».

Audrey Gouello a participé à la série documentaire « A l’école de l’enquête ». | 2014 ADL-TV

C’est un parcours qui file droit. Le rêve d’une adolescente du pays de Lorient. Des caméras ont suivi le lieutenant Audrey Gouello qui, d’ici deux ans, sera experte en analyses génétiques.

L’histoire

À l’école de l’enquête. C’est le nom d’une série documentaire diffusée sur Planète + Crime investigation. Ce soir, les téléspectateurs abonnés à Canalsat pourront découvrir les deux derniers épisodes. Cette collection revient sur la formation des futurs officiers de la police judiciaire et de la gendarmerie nationale, aux lendemains des attentats de janvier 2015.

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On découvre notamment Audrey Gouello, 28 ans, originaire du pays de Lorient. Pendant six mois, les caméras l’ont suivie dans sa formation à l’école des officiers de la gendarmerie nationale de Melun.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la jeune femme a les gènes de l’enquêtrice. Un « profil type » qui s’est dessiné dès l’âge de 13 ans : « J’étais très attirée par la science. Ma mère m’avait enregistré un reportage sur la police scientifique aux États-Unis. Je me suis tout de suite dit que je voulais faire ça. » Elle n’en démord pas.

« Je ne me voyais pas faire autre chose »

On est loin ici des clichés de la série Les experts. « Ça se regarde avec du second degré », sourit-elle. Audrey, elle, se confronte dès que possible à la réalité du terrain. À 18 ans, bac S en poche, – obtenue à Saint-Louis -, elle devient réserviste dans la gendarmerie. L’été, dans les brigades de Carnac, Etel et Le Faouët, elle fait ses « armes ». Ça la conforte. Elle poursuit par une licence en biotechnologie à l’Université de Bretagne-sud. Puis bifurque vers Brest. Un Master I où elle travaille sur la mucoviscidose et a le droit à une publication scientifique. Un Master II génétique, génomique et biotechnologie où pour son mémoire, elle planche sur un test de validation pour déterminer la nature de traces biologiques. Elle obtient une mention. « Et j’ai accompli un stage de six mois auprès du service biologie de l’institut national de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. »

Un essai qu’elle va transformer. À l’heure de passer le concours des officiers, elle est recrutée sur titre. Au vu de ses diplômes, de son parcours. Sur cent dossiers au national, elle est retenue. Direction Melun. La scientifique s’efface derrière le gendarme. « Nous sommes officiers de gendarmerie, puis spécialistes. » C’est là-bas, à l’école de l’enquête, que les caméras de Planète + la suivent : « Nous sommes constamment suivis, ce n’est pas évident, mais on finit par s’y faire. J’ai tout visionné et c’est assez représentatif de notre formation. »

Depuis le 1er août 2015, le lieutenant Audrey Gouello travaille au sein de l’institut national de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Elle doit se former encore deux ans avant d’avoir le titre d’experte en analyses génétiques.

Son service réceptionne 5 000 à 6 000 prélèvements par mois, qui remontent des enquêteurs de terrain. Il faut savoir répondre à l’urgence. Ça lui va. « Mon métier me passionne. Je ne me voyais pas faire autre chose. » Son parcours en est le reflet. Les attentats terroristes, qui ont ensanglanté la France en 2015, la renforcent dans ses motivations, dans sa mission d’enquête et d’aide « aux familles et aux victimes ».

Et la suite ? Audrey Gouello passera d’emblée dix ans au sein de l’Institut. Puis, il faudra qu’elle prenne le commandement d’une compagnie. La Bretagne, pour l’instant, c’est la parenthèse de moments passés en famille…

Ce vendredi 3 juin, à 20 h 40, diffusion des deux derniers épisodes de la série, A l’école de l’enquête, sur Planète + Crime Investigation.

Source : Ouest France

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