Attention au « vishing », la nouvelle arnaque par téléphone

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Des escrocs utilisent une nouvelle méthode, appelée « vishing », pour soutirer de l’argent aux personnes crédules. Les périodes qui suivent les déclarations d’impôts, comme en ce moment, sont particulièrement ciblées et voient les arnaques de ce genre se multiplier.

La date limite pour la déclaration d’impôts en ligne est dépassée, depuis le 5 juin. S’ouvre désormais une période propice aux escrocs et leur technique du « vishing », comme le signale le magazine Capital. En constante augmentation, cette méthode permet notamment de soutirer leurs numéros de carte bancaire aux personnes crédules.

Comment fonctionne le « vishing » (contraction de « voix » et d’hameçonnage, « phishing », en anglais) ? Un particulier reçoit un appel d’un serveur vocal, sur son téléphone. Une voix préenregistrée, soi-disant pour le compte des services fiscaux, indique, par exemple, qu’il y a eu une anomalie sur le dossier fiscal de la personne. Pour corriger cette erreur (et éviter toute « pénalité »), le message indique qu’il faut rappeler à un numéro de téléphone. Ce numéro est fortement surtaxé, à 5 € la minute.

« En constante augmentation »

Si la personne appelle, elle tombe sur une autre boîte vocale, voire sur une véritable personne. Là, on lui demande ses identifiants bancaires : numéros de carte bancaire, date de validité, cryptogramme, numéro de compte… Une fois les numéros récupérés, l’escroc peut s’en servir pour faire des achats sur internet, voire accéder au compte bancaire… et le vider.

Selon la Direction générale des finances publiques, « le nombre dappels téléphoniques frauduleux censés émaner des services « impôts » est en constante augmentation. La Direction générale des finances publiques est totalement étrangère à ces pratiques et invite les usagers à ne pas donner suite à ces appels ».

Les personnes victimes d’escroquerie sont invitées à contacter la gendarmerie ou la police. (Photo d’illustration : Artem/Stock Adobe)

De son côté, la gendarmerie nationale, sur le site du ministère de l’Intérieur, précise que ce type d’arnaque ne se limite pas aux impôts, et décrit une autre méthode : « Une personne appelle une victime potentielle en se faisant passer pour quelquun du département de sécurité Visa, Master Card ou simplement de son établissement bancaire. Elle lui signale que sa carte de crédit a été utilisée pour un achat plus que douteux et lui demande si elle est à lorigine de cette opération. Sa réponse étant négative, elle lui attribue un numéro de contrat de fraude, donnant ainsi à lappel un aspect réaliste, puis lui demande de communiquer les coordonnées de sa carte bancaire, afin de vérifier quelle est toujours en sa possession. »

Ne surtout pas rappeler !

Dans les deux cas, il ne faut évidemment pas appeler les numéros indiqués ni communiquer ses numéros de carte. Aucune banque ni aucun service fiscal ne vous demanderont vos numéros de carte par téléphone. Seuls les numéros de téléphone figurant sur les documents officiels (avis ou déclarations d’impôts) ou le numéro Impôts Service 0810 467 687 sont fiables pour contacter les services des Finances publiques.

Selon la gendarmerie, « les fraudeurs jouent sur une vulnérabilité psychologique du consommateur en créant en lui un stress et un faux sentiment durgence, lié à la possibilité davoir été fraudé ».

Ces méthodes rappellent celles dites de « phishing », le hameçonnage par e-mail, pour lesquelles les particuliers sont désormais plus méfiants.

Un signalement de ce type d’agissements peut être effectué sur le site internet-signalement.gouv.fr ou via le numéro vert gratuit 0 805 805 817. Les victimes d’escroquerie sont invitées à se présenter à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie et à informer leur établissement bancaire.

Source : Ouest-France

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