Arques Mécontents de ne pas avoir de prime, près de 200 salariés d’Arc débrayent

C’est la troisième vague de débrayage depuis juillet. Ce lundi 24 décembre, près de 200 salariés sont sortis de l’usine pour manifester leur mécontentement sur le non-versement d’une prime de fin d’année et sur des craintes liées à une modification du temps de travail qui sera probablement annoncée en janvier.

B9718043547Z.1_20181224171756_000+GTFCLVN1T.1-0Pas de prime en cadeau, près de 200 salariés d’Arc débrayent ce lundi 24 décembre.

Ils ont fini leur poste ou vont le prendre dans l’après-midi ou la soirée, près de 200 salariés de la cristallerie sont venus manifester devant l’entreprise ce 24 décembre dès 14 heures.

Certains travailleront cette nuit et ne passeront pas le réveillon en famille. Ces derniers veulent obtenir « la reconnaissance qu’on estime devoir recevoir de la direction » après des efforts soutenus depuis la reprise du géant verrier par le fonds d’investissement américain Peaked Hills Partners (PHP) en 2015.

« Que des promesses »

C’est le non-versement d’une prime de fin d’année qui cristallise les tensions chez les salariés. À l’appel des syndicats SUD et FO, ils ont fait par de leur mécontentement lors d’un débrayage de deux heures. « Depuis la reprise, on n’a eu que des promesses, rien de plus », indique Michel, retraité depuis septembre, venu « soutenir » ses collègues. « Une prime ça aurait été le minimum pour les ouvriers », dit-il.

 

Pas de prime en cadeau, près de 200 salariés d’Arc débrayent.
Pas de prime en cadeau, près de 200 salariés d’Arc débrayent.

Une entreprise en difficulté

Que les salariés obtiennent une prime aurait néanmoins été surprenant quand on connaît les difficultés d’Arc, parfois à la peine pour payer ses fournisseurs. Cela n’empêche pas les manifestants de monter au créneau. Ainsi Patrice dénonce le « mépris envers l’ouvrier. On devait l’avoir cette prime. Mais comme le chiffre d’affaires avant impôt n’était pas ce que la direction attendait, (42 millions en 2018 selon les syndicats) et qu’il y a eu aussi des soucis dans le paiement de fournisseurs, ils ont joué là-dessus. »

En effet, en novembre, les comptes rendus du comité d’entreprise indiquaient que des fournisseurs de gaz et de sable étaient en attente de paiement. Une situation de crise qui selon les syndicats ne saurait justifier le non-versement d’une prime de fin d’année. « On veut notre part sur les 42 millions », glisse Joël Deremetz, FO.

Des annonces le 10 janvier

Les grévistes ont aussi montré des inquiétudes sur le comité extraordinaire du 10 janvier. Ils s’attendent à une remise en cause du temps de travail. « Dans cette entreprise, il y a énormément de cadres, un pour vingt ouvriers, on ignore parfois ce qu’ils font. Et c’est aux ouvriers qu’on s’attaque », soulève Patrice. La direction n’est pas venue à la rencontre des grévistes. Emmanuel Saussard a indiqué attendre la réunion du 10 janvier pour discuter des annonces.

Cinq autres débrayages sont prévus, les 25, 26, 31 décembre et les 1er et 2 janvier.

Source : La Voix du Nord

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