Agression entre voisins à Corneilla-la-Rivière : le berger toujours recherché

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Samedi, une marche de soutien au couple hospitalisé a rassemblé quelque 350 personnes dans les rues du village. PHOTO/Michel Clementz

Les investigations menées par la gendarmerie se poursuivaient ce mardi pour tenter de localiser le berger de Corneilla-la-Rivière recherché pour l’agression vendredi soir d’un viticulteur et de sa compagne, responsables d’un centre équestre voisin, mais aussi d’un adjoint au maire venu en médiateur.

Subsistait alors l’espoir ce mardi que l’intéressé se présente de lui-même pour livrer sa version des faits et ramener le calme dans les esprits de la commune où 350 personnes se sont rassemblées samedi en soutien aux victimes, ralliées par les réseaux sociaux. Qui par ailleurs colportaient ce mardi des avis de recherche totalement « non officiels ».

L’épouse du mis en cause a, elle, été arrêtée samedi, puis mise en examen lundi et placée en détention provisoire le temps de la poursuite de l’enquête. Selon les premiers éléments, un différend de voisinage a dégénéré. Un litige qui remontait à loin entre les protagonistes concernant une vanne d’alimentation en eau, l’inondation de terrains, les accès aux différentes propriétés… Menaces et insultes auraient ainsi été signalées depuis plusieurs années.

Et ces derniers mois, le contentieux se serait étendu, opposant le berger à plusieurs habitants du secteur qui auraient régulièrement alerté la gendarmerie, agacés par les moutons qui entraient dans leur propriété. De son côté, l’éleveur dénonçait une large hostilité à l’égard de sa famille en raison, selon lui, de son origine et de sa croyance.

Nourri dans ses convictions par les rejets des quatre permis de construire qu’il avait déposé en 3 ans « non conformes à la réglementation », explique la maire de Corneilla Gislène Beltran-Charre. « Pour moi ce n’est pas un problème de religion, c’est une question d’attitude, de non-respect du droit. Les gens pensaient qu’il suffisait d’aller à la gendarmerie pour que la justice se mette en route. Mais ça ne se passe pas comme ça. Il y a eu un problème d’information sur ce qui a été fait, une incompréhension. C’est pour cela qu’il y a un tel élan de solidarité au village. Ils sont tous présents aujourd’hui pour aider », ajoute la première magistrate qui, au terme de discussions avec la préfecture et la chambre d’agriculture, se réjouit de l’aide mise en place « afin que des professionnels viennent prêter main-forte sur l’exploitation du viticulteur hospitalisé » et qu’un accompagnement moral soit aussi prévu du côté du centre équestre.

Quant aux moutons du berger, « une personne de son entourage vient les nourrir. Les animaux ne sont pas abandonnés. »

Source : L’Indépendant

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