Affaires Nordahl Lelandais : deux autres disparitions datant de 2011 et 2012 intéressent les gendarmes

De récentes recherches sur le principal suspect dans la disparition de la petite Maëlys, ont provoqué la réouverture de deux enquêtes concernant la disparition de deux hommes, en 2011 et 2012. Des vérifications dans l’affaire du quadruple assassinat de Chevaline, en 2012, vont également être effectuées.

Nordahl Lelandais (ici sur une photo publiée sur son compte Facebook est le principal suspect de l\'affaire Maëlys.

Nordahl Lelandais (ici sur une photo publiée sur son compte Facebook est le principal suspect de l’affaire Maëlys. (FACEBOOK)

Ils vérifient les affaires de la région une par une. Les gendarmes se demandent si Nordahl Lelandais, déjà mis en examen pour le meurtre et l’enlèvement de la petite Maëlys, serait impliqué dans deux autres disparitions non résolues, datant de 2011 et 2012, a appris France 2 de source proche du dossier, mercredi 20 décembre. Jean-Christophe Morin, disparu en 2011, et Ahmed Hamadou perdu de vue en 2012, ont tous les deux été vus pour la dernière fois à la sortie du festival de musique électronique Elements, au fort de Tamié, près d’Albertville (Savoie).

>> RECIT. Disparition de la petite Maëlys : les troublants allers-retours de Nordahl Lelandais, minute par minute

Outre la mise en examen dans l’affaire Maëlys, Nordahl Lelandais a également été placé en garde à vue et entendu, lundi, dans le cadre de l’enquête sur la disparition soudaine, en avril dernier, d’Arthur Noyer, un militaire de 23 ans.

Les deux affaires n’avaient pas été rapprochées

Cette fois, ce sont les circonstances de l’enlèvement de deux hommes, qui avaient fait du stop, comme Arthur Noyer, avant d’être perdus de vue, qui intéressent les enquêteurs. Ces deux affaires n’ont jamais été rapprochées, faute d’éléments concordants, rapportait France 3 Savoie. Elles étaient instruites par deux gendarmeries différentes, celles de Sallanches (Haute-Savoie) et Albertville.

Jean-Christophe Morin, et Ahmed Hamadou ont pourtant disparu à quasiment un an d’écart, à la sortie du même festival de musique électronique. Jean-Christophe Morin était venu avec ses amis, le soir du 9 septembre 2011, au fort de Tamié, à 12 kilomètres d’Albertville. Dans la nuit du 10 septembre à 3 heures du matin, il quitte le festival de musique, visiblement inquiet, selon un témoin. Sans nouvelle, sa famille signale sa disparition trois jours plus tard, relate France 3 Savoie. Malgré d’intenses recherches, les gendarmes n’avaient retrouvé que le sac à dos du disparu, aux abords du fort. Les recherches ont ensuite été abandonnées.

Un an plus tard, le samedi 8 septembre 2012, Ahmed Hamadou disparaît à son tour, près du même festival. Après une tournée des bars d’Albertville, ce Chambérien de 45 ans se rend avec un ami, Yan Kersuzan, devant le festival, raconte Le Dauphiné. Vers 5 heures du matin, ils sont repérés par l’équipe de l’évènement. « Ils ont été identifiés sur le parking du bas. Ils faisaient des dérapages et avaient un comportement agressif, a témoigné au Dauphiné David de Sousa, le président du festival.  La sécurité ne les a pas laissés rentrer sur le site et a même prévenu la gendarmerie locale. Ils ne sont jamais venus à la soirée. Depuis la disparition de Jean-Christophe Morin, lors de l’édition 2011, nous avons pris des mesures efficaces de sécurité. «   Les deux amis se séparent au col de Tamié, quelques encablures plus loin.

Les deux amis disparaissent, mais seul Yan Kersuzan refera surface. Les recherches concernant Ahmed Hamadou engagées par les gendarmes, n’ont rien donné. La voiture dans laquelle ils avaient été vus pour la dernière fois, une Citroën AX blanche, n’a pas été retrouvée.

Des vérifications sur la tuerie de Chevaline

Une éventuelle participation de l’ancien militaire dans la tuerie de Chevaline serait également en cours de vérification par les enquêteurs. Le 5 septembre 2012, quelques jours avant la disparition d’Ahmed Hamadou, la famille britanique Al-Hilli, est en vacances sur les bords du lac d’Annecy. Trois membres de la famille sont tués par balles, ainsi qu’un cycliste français. Après cinq ans d’enquête, le meurtrier n’a toujours pas été identifié. La piste d’un ancien militaire avait été évoquée par les gendarmes à l’époque car l’arme du crime, un Luger P06 de calibre 7,65, est un pistolet qui a équipé l’armée suisse. Nordahl Lelandais, ancien militaire, pourrait correspondre à un suspect potentiel.

Source : France TV Info

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