Affaire Benalla : la commission d’enquête implose

Le corapporteur Guillaume Larrivé (Les Républicains) a claqué la porte jeudi 26 juillet.

LGEAI 21 JUILLET 2018Guillaume Larrivé, député LR (deuxième en partant de la droite), le 21 juillet. LAURENCE GEAI POUR LE MONDE

Chronique d’un échec annoncé. Jeudi 26 juillet, en fin d’après-midi, le député Les Républicains (LR) Guillaume Larrivé a annoncé ce qui semblait inéluctable depuis plusieurs jours. « Je suis contraint de suspendre ma participation à ce qui n’est devenu, hélas, qu’une parodie », a déclaré le corapporteur de la commission d’enquête parlementaire lancée à l’Assemblée nationale dans la continuité de l’affaire Benalla. Dans son sillage, l’ensemble des groupes d’opposition ont annoncé qu’ils tournaient également le dos à cette commission censée « faire la lumière sur les événements survenus lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai ». Depuis lundi, ses membres tentent, dans un climat très tendu, d’identifier comment fut rendue possible la présence d’Alexandre Benalla, chargé de mission à l’Elysée, place de la Contrescarpe à Paris, où il a molesté deux personnes.

C’est à la suite d’un désaccord entre majorité et opposition sur la liste des personnes auditionnées que la commission d’enquête a implosé. Aux yeux de la première, les vœux formulés par la seconde étaient injustifiés. Mais le casting proposé par la majorité semblait trop restrictif pour les oppositions, de droite comme de gauche. Ces dernières réclamaient notamment de pouvoir auditionner, comme les sénateurs jeudi matin, le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. Mercredi, le MoDem, allié de la majorité, avait soutenu cette position. Seule La République en marche s’y est opposée.

Ultimatum

Une audition « inutile », avait finalement tranché la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet, également corapporteure de la commission d’enquête. Cette dernière s’était expliquée en déclarant que « les auditions menées jusqu’à ce jour nous ont montré qu’ils [M. Kohler et d’autres conseillers] n’avaient aucun lien avec cette affaire ». Cette position avait été confirmée par un vote de la commission des lois, où La République…

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