Abandon et mutation

Par WD

Abandon
Mutation

Les positions actuelles de la gôche française souligne dans l’acte sa trahison définitive du monde laborieux. Le fait que l’ouvrier (industriel, minier, naval, textile, papetière,…) a disparu dans son ensemble pourrait expliquer ce phénomène. N’ayant plus personne a défendre, soit on disparaît, soit on change d’objectif et automatiquement de sociologie. Après les grandes trahisons de la CGT et SFIO de 1914, puis celles tout au long de la 5ème République, vient en final la connivence avec l’hydre européenne. Plus récemment, nous avons vu le noyautage et la destruction du mouvement des gilets jaunes par ces forces socio-dégénératives. En résumé, les forces politiques gauchistes avec ses satellites syndicales et associatives n’ont jamais œuvré pour les intérêts réels de la masse prolétarienne. Le Front Populaire n’a jamais été qu’une diversion illusoire du type Houdini. Il faudra attendre 1946 pour que le social français s’aligne enfin sur celui de Bismarck soit 62 ans plus tard. Ce progrès ne fut pas exacerbé par conviction sociale, mais par manœuvre politique craignant le retour des forces nationalistes qui depuis Albert de Mun se battaient pour un vrai progrès social (0). C’est toujours le cas actuellement avec la frayeur de voir émerger les forces souverainistes. Les énergies gauchistes ont toujours fait le jeu de la fragmentation du monde du travail (1) et favorisé sciemment les accords de branche. Elles ont toujours procédé aux manigances clivantes. Diviser pour mieux régner.

A force de trahisons et de dérivatifs, ne pouvant plus s’appuyer sur la masse laborieuse qui depuis le grand virage Mitterandien s’est délitée, nos bons samaritains du collectivisme ont investi les nouvelles tendances sociétales. Le discours antérieur (de la lutte des classes, de la répartition de la richesse, de l’appropriation des outils productifs par le collectif, …) s’est muté en apologie du wokisme et de l’écologie. Est-il étonnant de voir le vote écologique porté exclusivement par les villes, soit par une population vivant hors sol ? Dans les campagnes, les néo-ruraux ne sont que des déportés citadins n’ayant pas les moyens financiers d’évoluer dans leurs chères villes. Cette masse de citadins (qui dans l’acte quotidien ne vit pas en symbiose avec la nature) adhère à un idéal qu’elle ne met pas en pratique. On peut même dire que son vote vert n’est qu’un exutoire moral pour elle.

Il n’est pas étonnant de voir le crasseux tablier porté par Mélenchon faire son grand numéro de prestidigitateur dans les milieux de la cancel culture et les écologistes. On a bien compris que l’écologie à la Schwabienne qu’il représente, délivre uniquement une somme fiscale paupérisante. La finalité avouée est le crédit social aux jalons environnementaux. En plus elle culpabilise les populations d’être des irresponsables, des mauvais citoyens et des égoïstes. En terme d’efficience, leurs décisions et leurs projections vont à l’encontre d’une meilleure qualité de vie et de l’intérêt réel de l’environnement (voir l’ADblue, les éoliennes, les parcs solaires, etc…).

Nous ne voyons pas Mélenchon monter aux créneaux contre les OGM. Il laisse ce segment au faux paysan, mais au vrai fils de parents curieux qu’est José Bové. Le père, fut directeur régional de l’INRA ayant travaillé sur les OGM, et membre de l’académie des sciences. La mère était professeur de sciences naturelles. Le couple fut invité pendant 3 ans à l’université de Californie à Berkeley. On est loin du pâtre semi idiot et grand gueux du Larzac. Depuis qu’il sieste au parlement européen, son silence est édifiant.

Dans le dossier charbon, c’est toujours le silence radio chez tous les ténors verts, plus écradologistes qu’écologistes. La remise en fonction des centrales à charbon en Allemagne, silence. Inauguration de 6 centrales thermiques mensuelles en Chine, silence. Les réouvertures de ces centrales polluantes en Hollande et en France, silence. Importation du gaz et pétrole issus de la technologie « schiste », silence. Nous voyons bien qui leur donne les ordres et pour qui ces beaux moralisateurs travaillent. Leurs positions dans la crise Covid vont à l’encontre des intérêts des travailleurs et de la société en son entier. La soumission des insoumis est édifiante.

De par ses innombrables déclarations à caractère sociétal, Mélenchon veut la destruction de la France et par extension l’Europe des peuples. Il a fait pour siens les délires de Kalergi (2). C’est pour cette raison qu’il a embrassé le Wokisme et qu’il a baissé le genou. Ses frères de loge propulsent les déconnectés de la vie qui sont dans la réalité démographique très minoritaires. Lui les exhorte, fait la promotion des plus brillants, mais il les dirige bien tous. Le but final de cette manœuvre est double : Détruire la cohésion de notre société et anéantir le patrimoine instinctif et émotionnel de chacun de nous. Il lui faut annihiler notre patrimoine transmis par nos ancêtres et l’inconscient collectif (2b). Sans patrimoine primaire et secondaire, sans conscience historique et généalogique, l’homme n’est plus rien. Il est parfait, mûr pour devenir la chose transhumaniste rêvée par Laurent Alexandre.

Nos écologistes de base, ceux que nous avons tous dans nos familles, tous nos juniors, ne se rendent pas compte de la manœuvre. Ils rêvent de sauver la planète entière parce que les prédicateurs qui sont présents dès la strate enseignante le leur ont implémenté dans l’esprit. Leur confiance aveugle envers le système leur est fatale. Le bas niveau scolaire (3) voulu par le pouvoir depuis des décennies les empêche de réfléchir. L’objectivité dans leur esprit n’a que peu de place. Le corps enseignants se garde bien de donner des méthodes et des clefs pour que les élèves puissent analyser les choses et en tirer des conclusions cohérentes, viables et pertinentes. Il se garde bien de donner les critères d’évaluation de la situation, des projets et des programmes politico-sociétaux. Et lorsque la verte attitude se mélange intimement avec le Wokisme le résultat est implosif. Nous n’avons pas fini de voir le jaillissement de nouveaux délires. Si la portée de leurs élucubrations n’était pas dramatique et funeste nous pourrions en rire au même titre qu’un spectacle d’Albert Meslay 4).

0)- Consulter les archives de l’Assemblée Nationale. De Mun, député du Morbihan puis du Finistère de 1876 à 1914.

1)- Lire «Le socialisme et les jaunes» et «Les jaunes de France et la question ouvrière» de Pierre Biétry député de Brest.

2)- Lire « Idéalisme pratique » de Kalergi (le premier dé-générateur a recevoir le prix Charlemagne).

2b)- Lire « Les opinions et les croyance », « L’Évolution actuelle », « Psychologie du socialisme » de Gustave le Bon.

3)- Lire « La fabrique du crétin » de Jean-Paul Brighelli et/ou « Du mammouth au Titanic » de Anne-Sophie Nogaret et « Un honnête homme égaré à l’Éducation nationale » de Jean-Louis Berger.

4)- Digne successeur de Raymond Devos.

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