À Dammartin, le comportement héroïque d’un gendarme face aux frères Kouachi

Pris pour cible par les frères Kouachi lors de la toute première fusillade devant l’imprimerie de Dammartin-en-Goëlle, un gendarme s’est signalé par un réflexe courageux et lourd de conséquence.

C’est un geste qui n’a l’air de rien mais qui a eu de grandes conséquences. Vendredi 9 janvier, Francis, gendarme de la région de Dammartin-en-Goëlle, sillonne les routes de Seine-et-Marne avec une collègue. Ils sont à la recherche de la Peugeot 206 que les frères Kouachi ont volé quelques minutes plus tôt dans la région.

Soudain, les deux agents repèrent le véhicule des deux assassins de la rédaction de Charlie Hebdo garé sur le parking d’une entreprise d’imprimerie familiale nichée au cœur de la zone industrielle de Dammartin. Il n’y a manifestement personne à bord. Les gendarmes se garent à leur tour. Ils descendent de leur voiture siglée gendarmerie et se positionnent le long de la façade de l’entreprise.

Les terroristes pris au piège

C’est alors que surgit Saïd Kouachi. Muni d’une kalachnikov, l’aîné des deux frères terroristes sort de l’imprimerie et fait feu en direction des fonctionnaires. Les gendarmes ripostent et blessent légèrement le terroriste qui rentre à l’intérieur du bâtiment en rampant. On apprendra plus tard qu’il sera soigné par le gérant de l’imprimerie.

Mais pour éviter que les frères ne prennent la fuite et leur échappent à nouveau, Francis, se rue en direction de la 206 et crève les pneus du véhicule avec son couteau. Une course de quelques mètres à ses risques et périls. À tout moment, les Kouachi peuvent ressortir. Francis donne finalement l’alerte et attend l’arrivée des renforts. Il le sait : sans voiture, les terroristes sont pris au piège. La traque des deux hommes les plus recherchés de l’Hexagone va bientôt toucher à sa fin.

Source et reportage audio : RTL

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