Les gardes à vue de Théo, le jeune blessé à Aulnay en 2017, et de cinq de ses proches ont été prolongées

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GARDE À VUE – Théo Luhaka, grièvement blessé lors d’une interpellation en 2017 à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, et cinq membres de sa famille ont été interpellés et placés en garde à vue mardi matin pour un possible détournement de subventions. Une garde à vue prolongée ce mardi soir, a appris LCI.
– La rédaction de LCI

L’enquête est bien antérieure aux faits qui ont exposé Théo à la médiatisation. Un signalement avait été effectué en 2015 à l’Inspection du travail concernant une association de médiation, « Aulnay Events », présidée par un frère de Théo et basée à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Une deuxième association, domiciliée dans le XVIIIe arrondissement de Paris a également fait l’objet d’un signalement, en avril 2017.

Les inspecteurs du travail ont relevé des irrégularités sur l’utilisation de subventions pour l’embauche de contrats aidés notamment. Les enquêteurs s’interrogent sur la réalité de ces emplois et sur des versements à destination des membres de la famille, dont Théo. Le jeune homme ainsi que cinq membres de sa famille ont été interpellés en placés en garde à vue mardi matin pour un possible détournement de subventions. Une garde à vue qui a été prolongée dans la soirée, mardi 5 juin.

Pour ce qui concerne mon frère, c’est à lui d’en répondreThéo

Les sommes engagées pourraient s’élever à des centaines de milliers d’euros. Le frère de Théo s’était défendu dans Le Parisien d’avoir employé des salariés fantômes. Il affirme avoir recruté en CDI plus de 30 salariés pour assurer les activités d' »Aulnay Events », dont des membres de sa famille.

Cette procédure « n’a aucun lien avec les faits dont j’ai été victime », avait de son côté déclaré Théo à L’Obs en juin 2017, ajoutant : « Pour ce qui concerne mon frère, c’est à lui d’en répondre ». Le 2 février 2017, Théo, 22 ans, avait été gravement blessé lors de son interpellation à Aulnay-sous-bois. Le jeune affirme avoir été violé à l’aide d’une matraque. Le président de l’époque, François Hollande, s’était notamment rendu à son chevet.

 L’enquête, confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l’interpellation de Théo, grièvement blessé dans la zone rectale. Quatre policiers ont été mis en examen, dont l’un pour viol, dans cette affaire qui avait eu un grand retentissement. Une information judiciaire a ensuite été ouverte début août 2017 contre X pour « escroquerie en bande organisée au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public, abus de confiance, blanchiment ».

Source : LCI

 

Lire également : Actu17 – Aulnay-sous-Bois : Théo et son frère en garde à vue pour escroquerie aux aides de l’État.

20 Minutes – Affaire Théo: Pourquoi le jeune Aulnaysien et ses proches sont en garde à vue

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Après avoir sali outrageusement nos collègues Policiers de Aulnay et le corps policier dans son ensemble, nous espérons que ces derniers recevront des excuses publiques de notre ex-président François Hollande ainsi que de l’ensemble des « Artistes », dont une partie est citée ci-dessous.

Nous espérons également que l’ensemble des Médias, ayant déjà condamné la Police, fassent eux aussi amende honorable, ne serait-ce qu’en donnant une large diffusion des évènements ci-dessus.

 

 

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Oh !! Eh !! Vous êtes où ??

 

Rappelons pour mémoire quelques unes de nos publications concernant « l’Affaire Théo Luaka » :

 

15 mars 2017 – On sait maintenant le fond de l’affaire Théo, et ce n’est pas très frais ( plus de 73.000 lectures )

 

22 mars 2017 – Theo Luhaka reconnaît devant un juge qu’il a menti.   (près de 41.000 lectures)

 

02 avril 2017 – Affaire Theo Luhaka : un matraquage médiatique qui restera dans les annales  (4210 lectures)

 

Valérie BOYER, Députée des Bouches-du-Rhône / Membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale / Secrétaire générale adjointe « Les Républicains » en charge des relations avec la société civile

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Le 2 février 2017, Théodore LUHAKA (Théo), a fait l’objet d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois par quatre policiers. Trois d’entre eux sont aujourd’hui mis en examen pour « violences volontaires » tandis que le quatrième est poursuivi pour « viol aggravé » suite à la plainte de Théo.

Pourtant, les dernières expertises judiciaires relayées par la presse il y a plusieurs mois, semblent écarter le viol. Une vidéo de l’interpellation diffusée dans les médias confirmerait, selon certains experts, la version des policiers.

Même s’il appartiendra à la justice de trancher, nous devons rappeler que depuis plus d’un an les policiers sont vivement critiqués au nom d’une certaine forme de présomption de culpabilité.

Coupables car policiers et condamnés sans procès.

Condamnés par la presse, notamment Libération qui titra huit jours après le début de cette affaire : « Aulnay : la matraque de la honte » ou d’autres médias qui ont multiplié les reportages sur les violences policières.

Condamnés par des artistes qui signent un texte s’en prenant à la violence endémique prêtée à la police, qualifiant les quatre policiers mis en examen de « brebis galeuses », « d’agents du désordre » et de « monstres ».

Condamnés par une partie de la classe politique qui n’a pas hésité à hurler avec les loups.

Condamnés par l’ancien ministre de l’Intérieur et Premier Ministre à l’époque, Bernard Cazeneuve qui s’était adressé aux forces de police d’un ton martial :

« Je sais à quel point les policiers et les gendarmes sont exposés dans la lutte antiterroriste et aux violences, mais ils doivent être à chaque instant absolument exemplaires. Lorsqu’il y a des manquements graves à la déontologie, que la plus grande fermeté, à l’égard de ceux qui sont à l’origine de ces manquements, prévale. ».

Condamnés par François Hollande, alors Président de la République, qui n’a pas hésité à se rendre le 7 février 2017, cinq jours après le début de cette affaire, au chevet de Théo sans avoir un mot de soutien pour nos forces de l’ordre.

Enfin, condamnés par le Président de la République Emmanuel Macron qui s’est exprimé publiquement sur les réseaux sociaux le 8 février 2017 : « Les violences policières qui ont eu cours il y a deux jours à Aulnay-sous-Bois nous rappellent à cette exigence absolue. Les enquêtes en cours diront précisément comment il faut qualifier juridiquement ces faits. Mais comment ne pas être choqué par ce qui est arrivé à Théo ? Parce qu’à Aulnay, c’est la force illégitime de l’Etat qui a eu cours et la dignité d’un jeune garçon, d’une famille et d’un quartier, qui a été mise en cause. Je tiens à rendre hommage à Théo et à son entourage. Alors que tout semble les pousser vers la haine et la révolte, ils font preuve d’un formidable sang-froid. Depuis plusieurs jours, ce sont eux qui incarnent la responsabilité. Ce sont eux qui refusent l’escalade de la violence. Ce sont eux qui en appellent à la patience et à la confiance dans nos institutions. Ils sont habités par un grand esprit de responsabilité. ».

En d’autres occasions, il a même exprimé toute sa « solidarité à l’égard de Théo et de sa famille » en reprenant le slogan #JusticePourTheo.

Pourtant, le 5 juin 2018, Théo Luhaka et cinq membres de sa famille ont été interpellés et placés en garde à vue pour un possible détournement de subventions.

L’enquête, confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l’interpellation de Théo.

Depuis les dernières révélations sur « l’affaire Théo », silence radio de tous ceux qui ont contribué à ce déferlement contre nos policiers qui avait d’ailleurs abouti à de violents incidents dans la région parisienne et en province.

Ceux qui se sont exprimés au nom d’un certain humanisme pour défendre Théo ont piétiné la présomption d’innocence des policiers. Cette disproportion des réactions a alimenté la haine contre eux.

Bien sûr la justice devra les sanctionner s’ils ont fauté mais rien n’autorise les émeutes, rien n’autorise les agressions contre les forces de l’ordre. 8 000 policiers et gendarmes sont blessés en mission chaque année. 2 280 pompiers ont été agressés en 2016.

L’Etat se doit d’être à leurs côtés. Parce qu’à chaque fois qu’un policier, un gendarme, un gardien de prison, un enseignant fait l’objet de violences, c’est la République toute entière qui est défiée.

Aussi, alors que le Gouvernement souhaite lutter contre les « fake news », j’ai demandé à l’Assemblée nationale de créer une commission d’enquête afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui s’apparente à une « fake news d’Etat ».

Il devient urgent de rendre aux policiers leur honneur bafoué.

Valérie Boyer

 

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