Florence Parly débute au Tchad une tournée sahélienne

La ministre des Armées se rend dans les pays du Sahel, deux jours après la mort de Ronan Pointeau, un soldat de l’opération Barkhane.

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Florence Parly, le 30 octobre 2019. Ludovic MARIN / AFP
La ministre française des Armées, Florence Parly, a débuté au Tchad lundi 4 novembre au matin une visite dans les pays du Sahel, deux jours après la mort au Mali d’un soldat français de l’opération antijihadiste Barkhane, dans un contexte sécuritaire régional très dégradé. «Ce voyage se tient dans un contexte sécuritaire extrêmement difficile», a déclaré à l’AFP la ministre dans l’avion l’emmenant à N’Djamena, où elle devait rencontrer le président tchadien Idriss Déby, ainsi que le général Pascal Facon, nouveau commandant de la force Barkhane, qui mobilise 4500 militaires français dans la bande sahélo-saharienne.

La visite de Florence Parly au Sahel, dont les prochaines étapes restaient encore confidentielles pour des raisons de sécurité, intervient alors qu’un soldat français a trouvé la mort samedi dans le nord-est du Mali, près de la frontière du Niger, au lendemain d’une attaque dans la même région contre une base militaire malienne qui a fait 49 morts. La pose de l’engin artisanal qui a tué le brigadier français Ronan Pointeau a été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique au Grand Sahara (EIGS), de même que l’attaque la veille contre la base des forces armées maliennes (FAMa).

Les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali, six ans après l’intervention militaire française Serval. Elles se sont propagées vers le centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires qui ont fait des centaines de morts. Les armées nationales de ces pays sahéliens, parmi les plus pauvres au monde, semblent incapables d’enrayer la progression des attaques malgré l’appui de troupes étrangères et notamment des militaires français.

Voisin du Mali, le Burkina Faso est pris depuis près de cinq ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes, certains affiliés à al-Qaïda et d’autres au groupe État islamique. Depuis 2016, 204 militaires burkinabés ont péri lors d’attaques djihadistes, qui ont fait au moins 630 morts civils et militaires, selon un comptage de l’AFP.

Source : Le Figaro

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