Chars – Trappes : les lycéens se préparent aux métiers de la gendarmerie

Versailles, ce lundi après-midi. Le délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer Jean-Marc Mormeck (au centre) salue les « Cadets » qui seront suivis toute l’année par la gendarmerie. LP/BD.

Ce lundi avait lieu la signature d’une convention entre l’éducation nationale et la gendarmerie pour établir le dispositif «Les Cadets de la gendarmerie » qui vise à préparer des jeunes aux concours administratifs.

Le buste droit et le regard inamovible, les quatorze jeunes prennent le rôle à coeur. Ils n’ont pas encore l’uniforme, et certains d’où entre eux le porteront peut-être jamais mais tous ont choisi de découvrir le métier de gendarme. Ce lundi après-midi, ils étaient dans la salle d’honneur du groupement blindé de gendarmerie mobile de Versailles, où a été signée une convention pour établir le dispositif des Cadets de la gendarmerie d’Ile-de-France.

Un accord signé entre la gendarmerie et l’académie de Versailles, dont le but est de préparer des élèves de terminale aux concours d’entrée de la gendarmerie et d’autres administrations. Ceux scolarisés au lycée Louis Blériot à Trappes (Yvelines) et à celui du Vexin, à Chars (Val-d’Oise) sont les premiers à bénéficier du dispositif. En plus de la préparation aux concours, les lycéens effectuent des stages de découvertes (un week-end à la Toussaint et deux fois une semaine en hiver et au printemps) afin de s’initier aux métiers et missions de la gendarmerie.

Ces stages se déroulent au camp militaire de Beynes. Appelé aussi « le camp de la frileuse », glisse un gendarme aux jeunes, car « il y fait toujours froid ! » « Il y a pendant ces stages un véritable esprit d’équipe comme chez les vrais militaires, précise Vincent, 17 ans, en terminale Systèmes électroniques numériques (SEN) à Trappes. C’est très enrichissant. » Comme la plupart des jeunes présents ce lundi, le garçon n’est pas sûr de s’engager dans la gendarmerie, mais il souhaite une profession « active ».

 

« Ça faisait longtemps que je cherchais une formation pour travailler le corps et l’esprit, poursuit Vincent. Quand le lycée nous a proposé cela, je n’ai pas hésité. » Même son de cloche pour Soheyla, qui depuis petite hésite entre gendarme, policier ou pompier. « Je ne me vois pas travailler dans un bureau », tranche la jeune femme.

Les élèves iront également visiter des institutions gouvernementales et rencontreront des élus. « La gendarmerie a un véritable rôle à jouer pour contribuer à l’insertion des jeunes dans notre société et le développement de leur esprit citoyen », indique le commandant de la région de gendarmerie d’Île-de-France Jean-Marc Loubès. C’est d’ailleurs par esprit de citoyenneté qu’Adil s’est lancé dans l’expérience. « Les événements récents, les attaques et les attentats, m’ont donné envie de m’engager pour être utile à la collectivité », explique le jeune homme.

Le parrain de l’opération, l’ancien champion du monde de boxe (catégorie lourds-légers) Jean-Marc Mormeck, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, s’est félicité de voir des jeunes issus de quartiers sensibles participer à un tel projet. « Quand on évoque des quartiers difficiles, on parle souvent de délinquance. Mais aujourd’hui, ce sont des jeunes qui sont prêts à s’engager et servir leur pays : il faut les encourager !», insiste-t-il.

Source : Le Parisien

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