Yvelines. Trois policiers de Poissy soupçonnés d’avoir modifié un procès-verbal après des violences

Trois policiers soupçonnés de violences et d’avoir modifié le PV d’une interpellation sont passés au tribunal correctionnel de Versailles. Un juge d’instruction a été saisi.

25584-190405150517673-0-854x570Les trois policiers soupçonnés sont du commissariat de Poissy (Yvelines). (photo dillustration)

Trois policiers ont comparu devant le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines) ce jeudi 4 avril. Ils étaient soupçonnés d’avoir commis des violences sur une personne qu’ils avaient interpellée, en janvier dernier puis d’avoir modifié le procès-verbal de l’interpellation.

Ce sont deux de leurs collègues qui auraient signalé les faits auprès de leur hiérarchie.

Au lieu d’être jugés dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, leur dossier a été renvoyé auprès d’un juge d’instruction de Versailles qui devra faire toute la lumière sur cette étrange affaire.

Une interpellation difficile

L’affaire justement remonte au 15 janvier 2019. Trois policiers interpellent, à Poissy, un homme âgé de 37 ans, en état d’ivresse qui venait de cracher au visage d’un conducteur de train.

L’interpellation est difficile : l’homme se débat ; il agresse verbalement et physiquement les policiers. Il n’en reste pas là. Il ira jusqu’à déféquer dans leur voiture sur le trajet du commissariat.

Blessé, il sera ensuite conduit à l’hôpital où il recevra des points de suture à l’oreille.

Jugé devant le tribunal correctionnel à Versailles, le 17 janvier, l’agresseur sera condamné à huit mois de prison dont quatre avec sursis.

Les rôles inversés

Coup de théâtre ! Ce jeudi 4 avril, les rôles ont été inversés dans l’enceinte du tribunal de Versailles. Les policiers étaient devenus les prévenus supposés et l’ancien coupable avait revêtu le costume de la prétendue victime.

Lors de son interpellation, l’homme aurait été roué de coups lors du transport vers l’hôpital, alors qu’il était menotté les mains dans le dos. Il a déposé plainte pour des violences policières.

Les policiers soupçonnés ont nié les faits, affirmant avoir agi légitimement en fonction de la situation.

En lisant ce dossier qui manquait selon lui d’éléments, le président du tribunal correctionnel de Versailles a consulté l’avis des différentes parties avant de renvoyer l’affaire au parquet qui devra mieux se pourvoir. L’avocat de la défense a affirmé :

C’est un dossier qu’il convient de parfaire. On est allés trop vite. »

L’affaire est donc renvoyée auprès d’un juge à des fins d’instruction pour approfondir l’enquête.

Source : Actu.fr

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