Yvan Colonna est mort, trois semaines après son agression en prison

Le détenu corse était dans le coma depuis son agression par un détenu à la prison d’Arles, le 2 mars.

portrait d’ Yvan Colonna, l’assassin présumé de l’ex-préfet de Corse Claude Erignac, pris après son arrestation le 04 juillet 2003 en Corse-du-Sud dans une bergerie à Porto-Pollo près de Propriano, après plus de quatre ans de fuite. Le parquet général de Paris a demandé, le 07 juillet 2003 devant la cour d’assises, de renvoyer le procès des assassins présumés de l’ex-préfet Erignac pour permettre à Yvan Colonna et aux huit accusés d’être jugés ensemble. AFP PHOTO (Photo by – / AFP)

Yvan Colonna est mort. Le détenu corse, grièvement blessé par un autre détenu à la prison d’Arles le 2 mars se trouvait depuis dans le coma, est décédé ce lundi 21 mars à Marseille, a annoncé l’AFP, confirmant une information du « Parisien ».

L’agresseur, un « djihadiste » camerounais de 36 ans purgeait une peine de neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste. Il a expliqué son geste aux enquêteurs par un « blasphème » qu’aurait proféré le détenu corse.

L’agression a déclenché une vague de manifestations partout en Corse. Le 13 mars, 7 000 personnes sont descendues dans la rue selon la préfecture, 10 000 selon les organisateurs du rassemblement. Une semaine avant, une manifestation à Corte avait réuni respectivement de 4 200 et 15 000 personnes.

Condamné à la perpétuité

Agé de 61 ans, le militant indépendantiste corse avait été interpellé en juillet 2003, après quatre ans de cavale dans le maquis, pour l’assassinat du préfet Erignac en février 1998 à Ajaccio. Il a toujours nié les faits.

Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007 puis à la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans en appel en 2009, il a été condamné une troisième fois à la perpétuité (sans période de sûreté) en 2011 après l’annulation par la Cour de cassation du verdict d’appel pour vice de forme.

Emprisonné à Arles, Yvan Colonna a fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées. Vingt ans après les faits, trois hommes sont toujours emprisonnés pour l’assassinat de Claude Erignac.

Source : L’obs

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