[Vidéo] Des gendarmes hélitreuillés à Décines-Charpieu
Le gendarme revêt une sangle jaune qui lui permettra d’être relié au treuil. Photo Progrès /Maxime JEGAT
« Ça va bouger, ça va être sportif ! » Le vent souffle dans les champs de Décines-Charpieu, à proximité du Grand Parc Miribel-Jonage. Ils étaient 18 gendarmes à se succéder dans les airs lors de cet exercice peu commun, rattachés à un câble relié au fameux hélicoptère bleu, ce dernier pouvant remonter 0,5 mètre par seconde.
L’hélicoptère vient de la section aérienne de la gendarmerie de Bron. Les gendarmes, eux, sont issus du peloton d’intervention de l’escadron de la gendarmerie mobile 11/5 de Sathonay-Camp. Cet hélitreuillage avait lieu dans le cadre de leur semaine de formation (après une remise à niveau de tir et de secourisme, ils seront ce jeudi 20 juin au Groupama Stadium pour des entraînements de maintien de l’ordre).
« Donner des renseignements »
En réalité, l’hélitreuillage, discipline coûteuse, est très peu utilisé par cet escadron. Elle est davantage l’apanage du GIGN, pour projeter une équipe d’intervention très rapidement, par exemple dans des opérations de contre-terrorisme. Ou pour atteindre des endroits inaccessibles. « C’est quand même important que nos gendarmes soient formés à cette pratique pour être prêts dans une situation réelle, relève Christophe Morfin, chef d’escadron. C’est notamment particulièrement utile car le gendarme hélitreuillé a une meilleure vision sur la zone et peut ainsi donner des renseignements utiles. »
Guillaume, inséré à ce peloton depuis six ans, se souvient d’un seul cas de la sorte dans le cadre de ses fonctions. C’était en Nouvelle-Calédonie, en 2014 : « Le gendarme hélitreuillé devait repérer des plantations de cannabis, cela nous a servis pour les détruire. »
Important à retenir : il est possible, pour les gendarmes, d’être hélitreuillés avec leur gilet par balle lourd, leur casque lourd, et leurs armes longues.
Le peloton d’intervention de l’escadron de la gendarmerie mobile, c’est quoi ?
Il y a trois escadrons de gendarmerie mobile à Sathonay-Camp. et dans chaque escadron, plusieurs pelotons, dont un dit d’intervention (23 gendarmes). En plus du maintien de l’ordre, ce peloton d’intervention peut mener des missions spécifiques comme l’interpellation à domicile. Ce sont des militaires volontaires entraînés, qui ont validé des tests physiques spécifiques et ont eu un temps supplémentaire de formation, notamment des tests à la prise de décision en situation dégradée.
Il y a 109 escadrons de la gendarmerie mobile en France, amenés à intervenir n’importe où, à la demande des préfets. Par exemple, celui de Sathonay-Camp faisait partie des 30 escadrons mobilisés sur la sécurisation des cérémonies du 75e anniversaire du débarquement en Normandie. Il a également sécurisé le concert d’Ed Sheeran après l’attentat de Lyon. De fin juillet à fin octobre, 72 gendarmes sur les 110 de l’effectif total de l’escadron seront à La Réunion pour un détachement de surveillance et d’intervention dans le cadre de la lutte contre les atteintes aux personnes et aux biens.
Source, vidéo et Diaporama (19 photos) : Le Progrès
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