Val-d’Oise-Groix. Le vol suicide d’un pilote d’ULM

un-debris-d-ulm-a-ete-retrouve-dimanche-17-fevrier-sur-la_4431101_534x330pUn débris d’ULM a été retrouvé, dimanche 17 février, sur la plage de la Pointe des chats, à Groix. Il provient de l’ULM d’un pilote suicidaire parti du Val-d’Oise (95) le 23 octobre dernier. (Le Télégramme/Bernard Vanoni)

Les enquêteurs de la Brigade de surveillance du littoral de la gendarmerie maritime de Lorient viennent de résoudre une enquête restée sans réponse depuis quatre mois. Dimanche, un débris d’appareil aérien a été retrouvé à Groix. Il s’agit des restes de l’ULM d’un homme de 74 ans qui se serait donné la mort sur la façade atlantique, le 23 octobre.

Une enquête pour disparition inquiétante dans le Val-d’Oise, déclenchée il y a quatre mois, prend fin à Lorient : le suicide d’un homme de 74 ans par ULM. L’élément essentiel à l’enquête a été retrouvé à Groix, ce dimanche, sur la plage de la Pointe des chats. Un promeneur a ramassé un débris, ressemblant fortement à une pièce d’avion. L’objet a été remis à la gendarmerie maritime qui a rapidement établi l’origine de la pièce : un volet d’aile d’ULM. Une enquête a alors été ouverte pour disparition inquiétante de personne.

 

Un avion de la marine nationale croise l’ULM en vol

 

Les enquêteurs de la Brigade de surveillance du littoral (BSL) et le bureau recherche de la gendarmerie maritime font le lien avec une première enquête ouverte par la brigade de gendarmerie du transport aérien de Guipavas. Le 23 octobre dernier, à 12 h 38, un avion de la Marine nationale croise un ULM, au-dessus de Cléden-Cap-Sizun (29). Les secours sont immédiatement alertés et une enquête ouverte. Des recherches sont effectuées jusqu’à la tombée de la nuit mais l’objet volant a complètement disparu. Le lendemain, dans le Val-d’Oise (95), la famille du pilote signale sa disparition après avoir trouvé des écrits révélant ses intentions suicidaires. L’aéroclub de Persan-Beaumont, où le septuagénaire était licencié, a également signalé la disparition d’un ULM.

 

Le pilote n’avait déposé aucun plan de vol

 

L’homme n’avait a priori aucun lien avec la Bretagne. Selon nos informations, il était paralysé de la main droite et avait enclenché le pilote automatique de l’ULM dont l’autonomie peut aller jusqu’à six heures. Sa voiture a été retrouvée à proximité de l’aérodrome, non verrouillée et les clés sur le contact. Le pilote n’avait déposé aucun plan de vol, avait coupé son téléphone ainsi que les radios de l’appareil. Les aérodromes de Quimper, Morlaix, Lorient, Vannes ont été alertés mais aucun passage sur ces plateformes n’a été mentionné.

Depuis quatre mois, l’enquête n’avait pas avancé. Aucune trace de l’ULM ou de son pilote. Les enquêteurs de la gendarmerie maritime ont mis quelques jours à confirmer la piste de la disparition d’ULM. Et c’est finalement d’Allemagne qu’est venue la réponse. Le fabricant d’ULM a confirmé que la pièce retrouvée à Groix provenait bien de l’ULM disparu dans le Val-d’Oise. Un rapport devrait être remis à la Brigade de gendarmerie du transport aérien de Guipavas. Le corps de l’homme disparu n’a pas été retrouvé mais, à la faveur des grandes marées, de nouveaux débris pourraient échouer sur les plages bretonnes dans les prochains jours. Ils doivent être remis à la gendarmerie maritime.

Source : Le Télégramme

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