Une gendarme, compagne d’un proche d’Amédy Coulibaly, condamnée pour consultation de fichiers

illustration_justice_tgi_paris_07_04_12

Une gendarme de 35 ans, révoquée, compagne d’un proche d’Amédy Coulibaly, a été condamnée jeudi à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve, pour avoir illégalement consulté des fichiers, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.

Le tribunal correctionnel de Paris, en charge des affaires militaires, a déclaré l’ancienne adjudante coupable de détournement de données à caractère personnel et violation de consignes. Lui sont reprochés une soixantaine de consultations de fichiers comme celui du traitement des antécédents judiciaires, ou des personnes recherchées (FPR), alors qu’elle était en poste au Centre national de formation au renseignement opérationnel (CNFRO) de la gendarmerie à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Ces consultations portaient notamment sur la situation de son compagnon.

Elle aurait utilisé pour ce faire le mot de passe d’un autre gendarme, qui a quant à lui été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Elle avait été placée en garde à vue dans cette affaire en décembre
dernier, puis convoquée devant le tribunal. En mars, elle avait été placée en garde à vue, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, en même temps que son
compagnon.

Ce dernier, soupçonné d’avoir apporté un soutien logistique à Amédy Coulibaly a été mis en examen et placé en détention provisoire, elle avait été remise en liberté.

Son compagnon est considéré comme proche d’Amédy Coulibaly, son téléphone avait « borné » près du preneur d’otages au moment des faits, ainsi que l’avait révélé Le Canard enchaîné. Le journal avait aussi révélé que cet homme avait pu entrer dans la caserne de Rosny et que sa compagne gendarme s’était convertie à l’islam il y a quelques années.

Soupçonnée d’avoir apporté, notamment, des lettres à son ami qui était écroué depuis la fin janvier pour des affaires de trafics d’armes et de stupéfiants, elle a été révoquée en septembre dernier de la gendarmerie.

Le 8 janvier, Amédy Coulibaly a tué une policière et blessé un agent municipal à Montrouge (Hauts-de-Seine), au sud de Paris, avant de prendre en otages, le lendemain, les clients et employés d’un supermarché casher de Paris. Il a tué quatre d’entre eux, tous juifs et a été abattu dans l’assaut donné par la police.

Source : L’Essor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *