Une armada européenne traque six navires de Daech

Le patrouilleur français de haute mer Commandant Bouan est déjà au large des côtes libyennes dans le cadre de l'opération Sophia./Marine Nle

Le patrouilleur français de haute mer Commandant Bouan est déjà au large des côtes libyennes dans le cadre de l’opération Sophia./Marine Nle

Plusieurs bâtiments de guerre européens pourchassent six navires marchands chargés d’armes destinées à Daech. L’ONU a autorisé le recours à la force pour les neutraliser.

C’est une traque en haute mer qui se joue au cœur de la Méditerranée. Les services de renseignements occidentaux sont à la recherche de six navires de commerce chargés d’armes destinées à l’état islamique selon des informations révélées par Le Figaro. Les bâtiments marchands suspects ont quitté à la mi-mai différents ports de Turquie pour rallier les côtes libyennes afin de ravitailler en armes et munitions les terroristes de Daech. Il s’agirait essentiellement d’armes de type Kalachnikov.

Les navires ont été repérés par les services de renseignement européens et camouflent leur cargaison illégale au milieu de marchandises banales.

Les navires pris en chasse sont des porte-containers, des cargos et même un navire censé transporter du bétail. Se sentant sous surveillance, les capitaines de ces navires tentent de semer leurs poursuivants afin de pouvoir décharger leur cargaison de mort sur les côtes lybiennes.

Neutraliser les trafiquants même par la force

Selon des sources sécuritaires, les navires n’ont pas franchi ni le canal de Suez ni le détroit de Gibraltar laissant supposer qu’ils «tournent» au milieu de la mer Méditerranée en attendant une fenêtre d’accostage.

Mais les forces françaises, italiennes, grecques et même britanniques sont à leur trousse. Les marines de ces pays agissent sous couvert du Conseil de sécurité de l’ONU qui a autorisé la mission Sophia à faire respecter l’embargo contre les armes en Libye. Initialement montée pour lutter contre les passeurs de la Méditerranée, cette armada se voit donc adjoindre un nouveau volet à sa mission.

La résolution des Nations unies a délaissé son traditionnel langage diplomatique au profit de consignes claires et musclées : «les inspections menées par les navires militaires européens sont autorisées à utiliser toutes les mesures appropriées aux circonstances». Ce qui inclut la possibilité d’ouvrir le feu voire de couler les navires contrebandiers.

Des commandos marines sont embarqués à bord des bâtiments des marines occidentales et peuvent passer à l’action pour stopper les trafiquants.

Toutefois la traque reste difficile car les navires pirates ont coupé leur signal GPS afin de ne pas se faire repérer et naviguent à vue.


L’état islamique recule à Syrte

En quatre semaines de combats, l’armée régulière libyenne a réussi à entrer dans le bastion libyen du groupe Etat islamique : la ville de Syrte. Connue pour avoir été le fief de l’ancien dirigeant lybien Mouamar Kadhafi, Syrte est tenue par les terroristes de Daech depuis un an. L’armée du gouvernement libyen d’union nationale appuyé par une coalition de brigades originaires de Tripoli est enfin entrée dans la ville. Mais Daech contrôle encore 20km2 du centre de la cité et a posté des snipers pour retarder l’inéluctable : la reprise de la ville.

Source : La Dépêche

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