Toulouse. La gilet jaune diffusait le visage des policiers sur Internet : deux mois ferme

Gilet jaune dans l’âme, une étudiante en médecine a été condamnée, à Toulouse, mercredi 22 mai 2019, pour avoir diffusé sur le web le nom et le visage de policiers de la BAC.

AdobeStock_177756842-1-854x570La jeune femme avait pris des photos de policiers de la BAC à visage découvert avant de les mettre en ligne (©Illustration/Adobe Stock)

Elle restera donc en prison. Estampillée « militante radicale d’extrême gauche », du moins identifiée comme telle par les services de police, une étudiante en médecine de Toulouse, âgée de 21 ans, se montre particulièrement active depuis le début du mouvement des gilets jaunes.

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Début avril, elle a rejoint la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne), près de Toulouse, pour purger une peine de sept mois de prison ferme suite à des violences perpétrées lors d’une manif.

Administratrice d’un forum Internet

Mercredi 22 mai 2019, elle a été extraite de sa cellule pour répondre d‘un autre délit commis, celui-ci, à la mi-mars. Un délit d’un genre particulier.

Car la jeune femme est administratrice d’un forum de discussion. Et elle n’a rien trouvé de mieux que de publier des photos qu’elle avait prises elle-même de policiers à visage découvert. Du genre : « Voici l’ennemi ».

La méthode interpelle

Comme le relate La Dépêche, sous sa photo de profil – trois policiers en proie aux flammes – une légende :

Je donne en message privé les noms et les adresses de plusieurs personnes de la BAC.

Agiter cette menace dans un contexte aussi passionné aurait pu s’avérer potentiellement explosif… Sans aller jusqu’à l’appel au meurtre, en l’occurrence de policiers de la BAC de Nice dépêchés à Toulouse en renfort, la méthode interpelle.

Les policiers de la BAC de Toulouse avaient été renforcés par leurs collègues de Nice, directement visés par l'activiste.

Les policiers de la BAC de Toulouse avaient été renforcés par leurs collègues de Nice, directement visés par l’activiste. (©Illustration/Frédéric Schreiber/Actu Toulouse)

« Humaniser les policiers… »

D’autant que des listings, des fiches de mutations, des adresses de policiers (!) ont été retrouvés à son domicile, lors d’une perquisition.

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En garde à vue, la jeune femme avait avancé des arguments fallacieux. Elle disait vouloir « humaniser les policiers en les montrant sans cagoule ».

Sept mois de prison

À la barre, changement de stratégie :

Je n’avais pas conscience que ça provoquerait un tel déferlement de haine. J’ai fait n’importe quoi, c’était stupide. Mais je n’ai communiqué ces informations à personne.

Le Parquet dénonce des « appels à la haine ». La défense appelle à ne pas faire de la prévenue « un bouc émissaire ».

Le tribunal a tranché. Pour « complicité d’outrage et délit de diffusion d’images », elle a été condamnée à sept mois de prison dont cinq avec sursis, et mandat de dépôt à la clé. Elle devra verser 3 400 € aux policiers niçois visés.

Source : Actu.fr

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