Toulouse. Il convainc son voleur d’attendre sagement la police… dans son canapé !

Samedi 13 avril 2019, à Toulouse, un homme, qui venait se faire voler, a sympathisé avec son voleur et l’a convaincu d’attendre la police… Récit d’une histoire ahurissante.

Capture d’écran 2019-04-24 à 20.48.29L’arrachage du collier a eu lieu place Wilson, à Toulouse (©Illustration/Google Streetview)

Confrontés quotidiennement au crime, les policiers de Toulouse sont rompus aux affaires les plus rocambolesques. Pas sûr, pourtant, que le plus blasé de ces enquêteurs ait déjà été confronté à ce genre de situation.

Les faits se déroulent samedi 13 avril 2019, place Wilson. Un jeune homme rentre de soirée, lorsqu’une main s’abat soudain sur son épaule. Un ami en goguette soucieux de témoigner de sa franche et virile camaraderie ? Étrange dans un parc si faiblement éclairé, la nuit.

La réponse ne tarde pas puisqu’une seconde main, davantage motivée par l’appât du gain, profite de son trouble pour lui arracher le collier qu’il arbore autour du cou.

Un direct à la mâchoire

Un voleur, donc. Deux, même. Le premier remet le butin au second, à l’abri des frondaisons, sous les yeux de la victime. Ses protestations lui valent un direct à la mâchoire de la part du nouveau propriétaire, qui s’enfuit sans demander son reste.

C’est alors que l’impensable se produit. La victime parvient à émouvoir son voleur. À la barre du tribunal correctionnel, comme le relate La Dépêche, il raconte :

Je lui ai dit que ce bijou avait une valeur sentimentale pour moi, que je devais le récupérer. Je lui ai donné mes cordonnées. Il m’a donné un numéro…

Improbable connexion entre voleur et volé

Une improbable connexion semble s’opérer entre les deux hommes. La victime convie le voleur à son domicile. Ce dernier ne refuse pas ! Une fois passée la porte d’entrée, le volé en profite pour enfermer le voleur et appelle la police en sa présence.

C’est dans le canapé, en train de griller une cigarette, que les forces de l’ordre prendront possession du docile chapardeur.

« Un dossier peu banal »

Au tribunal, il était seul à comparaître dans le box, son acolyte ayant disparu corps et bien avec le collier. L’avocat de la victime commente :

C’est un dossier peu banal où la victime invite son agresseur. Ça peut faire sourire mais pas mon client qui reste sur sa faim. On n’a pas interpellé celui qui lui a collé deux jours d’ITT. Ces violences ne sont pas anodines.

Le procureur réclame « entre 8 et 10 mois de détention et une interdiction du territoire français » à l’encontre du prévenu.

Ce seront finalement trois mois de prison ferme avec maintien en détention et cinq ans d’interdiction du territoire français. La justice, elle, n’avait aucune envie de sympathiser…

Source : Actu.fr

 

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