» Syndicat policé contre poil à gratter « 

Christian Contini, président de l’Association Gendarmes et Citoyens (AG & C).

Christian Contini, gendarme à la retraite installé près de Vendôme et président de l’Association Gendarmes et Citoyens (AG & C), réagit à la création de GendXXI, la première association professionnelle de gendarmes, par le lieutenant-colonel Matelly, l’ancien commandant de la compagnie de Blois. L’association qu’il préside avait justement été créée en 2008 par Jean-Hugues Matelly, contraint par la suite de la quitter. Pour l’ancien major de la gendarmerie, il s’agit aujourd’hui de choisir entre un « syndicat bien policé » et « une association poil à gratter. » Sa vision du combat associatif en faveur de la gendarmerie est totalement différente de celle proposée par GendXXI. « Il semble que ce syndicat bénéficie d’un œil bienveillant de la part de la direction de la gendarmerie. Nous lui souhaitons le meilleur essor possible », écrit avec une pointe d’ironie Christian Contini. « Nous existons depuis plus de six ans et nous n’avons pas attendu pour nous comporter en association professionnelle (non reconnue) et dénoncer toutes les aberrations du système : les suicides dans les forces de l’ordre, le harcèlement dans la gendarmerie, les conditions de logement indignes, le trou (gouffre) à l’emploi, la clochardisation de la gendarmerie avec des effectifs en chute libre et le délabrement des matériels, sans oublier les conditions de travail qui ne résisteraient pas face aux textes de la Cour européenne des droits de l’homme. »
Le président d’AG & C poursuit :« Nous bénéficions d’une écoute bienveillante, mais surtout de grande ampleur de la part des gendarmes et des citoyens qui fréquentent nos sites numériques ou lisent notre magazine mensuel gratuit. Un chiffre mérite d’être souligné : plus de 16.700 sympathisants sur Facebook. Nous disposons également d’un forum, d’un site très prisé, et d’un support avec la gazette Networkvisio. A noter que nous défendons des cas individuels, comme nous l’avons fait en 2010 pour soutenir la réintégration de Jean-Hugues Matelly injustement rayé des cadres […]. Nous ne souhaitons pas être aux ordres de la hiérarchie gendarmerie, nous voulons une association bénéficiant d’une certaine indépendance […]. Notre rôle est simplement de défendre la gendarmerie et ses personnels pour une amélioration des conditions de vie et de travail qui produisent une meilleure efficacité. »

Source : La Nouvelle République