Sécurité sur les routes: Des entreprises privées vont-elles intervenir?

POLÉMIQUE Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé ce vendredi  que des entreprises privées pourraient bientôt participer aux contôle de vitesse…

Un crash-test organisé le 4 juin 2015 à Paris par la Sécurité routière

Un crash-test organisé le 4 juin 2015 à Paris par la Sécurité routière
Un crash-test organisé le 4 juin 2015 à Paris par la Sécurité routière – LIONEL BONAVENTURE AFP
Va-t-on déléguer la surveillance des routes à des entreprises privées ? Manuel Valls avait lancé le dispositif début octobre dans le cadre du comité interministériel sur la sécurité routière. Bernard Cazeneuve l’a remis sur la table ce vendredi sur BFMTV. 20 Minutes fait le point..

Le gouvernement propose-t-il la même chose que Nicolas Sarkozy dans son « plan Sécurité » ?

Les propositions gouvernementales ne vont pas dans le même sens que celles présentée par Nicolas Sarkozy le 2 novembre dans Le Parisien. Le président du parti Les Républicains « souhaite que les concessionnaires d’autoroutes aient la charge de la sécurité ». Le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve n’évoquent, eux, que la question des radars embarqués, présents majoritairement en dehors des autoroutes. Leurs déclarations font suite à un vote du Comité interministériel de la sécurité routière le 2 octobre dernier, mettant en place un nouveau dispositif.

 


Privatisation des contrôles sur l’autoroute… par 20Minutes

Quel est le dispositif voté par le Comité interministériel de la sécurité routière ?

Aujourd’hui, deux agents de la gendarmerie ou de la police sont présents à bord des véhicules contenant les radars embarqués. Les résultats des infractions qu’ils constatent sont envoyés au Centre Automatisé de Constatation des Infractions Routières, basé à Rennes, où un agent de la police judiciaire dresse les procès-verbaux.

Les deux agents présents à bord du véhiculent sont « surqualifiés » pour la tâche qui leur est attribuée, explique Emmanuel Barbe. Le nouveau dispositif vise à les remplacer par des réservistes de la gendarmerie, qualifiés et dont le parcours est connu mais aussi, « à terme » selon Bernard Cazeneuve, par des entreprises privées. Le délégué précise que la détermination de la vitesse maximale autorisée à un point donné de la route, aujourd’hui manuelle, sera automatisée. Le reste du processus restera lui inchangé.

Quel est l’intérêt du dispositif ? 

Les contrôles à bord des véhicules avec radars embarqués son chronophage, selon Bernard Cazeneuve. La délégation à la sécurité et à la circulation routières parle de son côté de « pertes », des agents expérimentés ne pouvant pas travailler sur des enquêtes du fait de leur présence sur les routes. Emmanuel Barbe rappelle également que les véhicules, très onéreux, ne roulent pas assez pour faire un nombre suffisant de contrôle, mais aussi pour être rentable.

Le ministre de l’Intérieur explique avoir aujourd’hui besoin des agents de police et de gendarmerie pour d’autres missions et insiste sur la nécessité « de concentrer les forces de sécurité sur le renseignement, la lutte contre le terrorisme, la maîtrise des flux migratoires et la sécurité publique ». La délégation, de son côté, affirme que les agents déchargés de ces patrouilles pourront être assermentés à d’autres missions de sécurité routière.

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