Saint-Brieuc : le papy incestueux rejette la faute sur ses petites-filles

Un homme de 69 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc à 18 mois de prison ferme après avoir abusé de ses deux petites filles, âgées de 11 et 9 ans.

25114-200304095456656-0Le tribunal de Saint-Brieuc s’est prononcé sur trois années de prison, dont 18 mois ferme. (©Le Penthièvre)

Mardi 3 mars 2020, au  tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, un homme âgé de 69 ans et résidant à Plérin (Côtes-d’Armor) devait répondre d’agressions sexuelles incestueuses sur ses deux petites filles de 11 et 9 ans.

Selon le procureur, rarement une salle d’audience a été confrontée à autant de cynisme. Très vite on comprend que le bras de fer avec la présidente va être tendu. L’homme reconnaît avoir touché les deux fillettes à maintes reprises sur son canapé pendant que sa femme dépressive et victime d’un AVC était alitée dans la chambre voisine.

« Elles en redemandaient »

« Comment expliquez-vous vos agissements, ce sont vos petites filles quand même ! » Réponse : « Je ne sais pas trop, peut-être par ennui… » Mise en garde : « Vous encourrez jusqu’à 10 ans de prison pour vos actes. » Le prévenu ne se démonte pas :

Doucement, ce sont que des petites caresses, ça n’a jamais tué personne, alors ne parlez pas d’abus, c’est n’importe quoi !

Pendant près de deux ans, chaque semaine, la maman des fillettes déposait les enfants chez leur grand-père. Les deux petites victimes avaient décidé de ne parler à personne des sévices qu’elles subissaient. La plus âgée, 11 ans, aurait eu ces mots :

Tu sais maman, quand papy sera mort je te dirais un secret.

C’est le grand frère, en surprenant une conversation entre ses deux sœurs, qui a finalement tout dévoilé. L’expert psychiatre dépeint un homme dangereux présentant de gros risques de récidives : il revendique les faits en rejetant la faute sur les fillettes qu’il décrit comme des provocatrices. « Je confirme, elles en redemandaient… »

Le procureur rappelle en outre des faits antérieurs : « D’après les déclarations de deux de vos trois filles, vous les auriez violées régulièrement il y a près de 35 ans. » Le prévenu rétorque : « Ma femme est morte, vous ne pourrez rien prouver et ça fait 30 ans que je ne les ai plus vues… »

La mère des deux fillettes, plus jeune que ses deux soeurs, n’aurait pas été au courant de tels antécédents.

Quinze minutes de délibération suffisent, le tribunal statuant sur trois années de prison, dont 18 mois ferme. Une inscription au fichier des délinquants sexuels conclut la sentence.

Source : Actu.fr

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