Rétrospectives – Deux courts textes

Un ami de Profession-Gendarme nous a adressé ces deux courts textes qui portent à réflexions.

Merci à toi Dominique pour ces quelques lignes.

Par Dominique D.

Et si ?

Et si tout ce cirque n’était qu’un entrainement, qu’une répétition générale ?

Et si l’Ukraine n’était qu’un terrain de jeu utilisé comme dépotoir pour se débarrasser des vieilleries et tester les nouvelles armes, voire celles utilisées par celui d’en face pour que, dans vingt ans, on revienne, sur son flanc ouest, sur son flanc est ou sur son flanc sud ou sur tous les flancs en même temps avec des pruneaux qu’il ne pourra pas esquiver ? Après tout, qu’importe, vingt ans de plus, vingt ans de moins, que ce soit maintenant ou plus tard, du moment que l’Hégémon soit toujours en vue, qu’il soit le Graal, l’espoir et qu’en attendant, assurément, il enrichisse nos banquiers, il justifie l’aliénation et la mise en esclavage consenti des peuples abêtis qu’on manipule comme une portée de porcelets promis à l’abattoir et à la boucherie.

Et si tout ceci n’était qu’une immense farce sordide, une farce macabre, ourdie et mise en œuvre par des êtres blasés et complices qui lassés, jaloux, nihilistes ou, que sais-je, tout simplement fous, ivres d’hubris, de substances hallucinatoires ou sataniques s’amusaient tout simplement à s’amuser d’user du pouvoir et de la puissance qu’ils peuvent manipuler ? Et si tout ce cirque n’était justement qu’un immense cirque ?

Et si ce jeu n’était qu’un immense jeu planétaire de poker menteur contre jeu de Go et jeu d’échec ?

Et si, par démission, les peuples décidaient d’arrêter de participer à ce cirque, s’ils décidaient tout simplement d’arrêter de le regarder, de s’en détourner et s’arrêtaient d’y participer ?

Les jeux du cirque ne sont grands que par le nombre de spectateurs, que par la taille de leurs tribunes, que par les hurlements des foules.

Et si on arrêtait de regarder les gladiateurs ?

Et si on arrêtait de donner de l’argent aux bookmakers ?

Avant que les dingos, d’en face ou d’ici ne balancent le pruneau qui viendra faucher la vie de nos gamins, ne serait-il pas temps qu’on fasse tout pour arrêter, pour faire taire les Monsieur Loyal, qu’on émascule les clowns blancs, les clowns tristes, les cracheurs de feu, les dresseurs de tigres sauvages, de panthères ou de léopards et qu’on reprenne en main la programmation de la piste aux étoiles avec nos voltigeurs, nos danseuses émerveillantes, nos jongleurs époustouflants ?

Et si on décidait, enfin de ne plus jouer avec les dingos ?

Et si,

enfin, on décidait

de vivre,

de glorifier,

de sanctifier et

de sanctuariser

la vie ?

—===oOo===—

Fatigué.

Fatigué

Fatigué.

Usé

Trois ans que ça dure. Trois ans, que dis-je ? Trois ans seulement pour moi mais bien plus pour nombre d’autres qui avaient compris avant.

Fatigué de constater que finalement, au bout du bout, les articles, les prises de parole dans la famille ou auprès de ceux que je considérais comme mes amis n’ont aucun effet. Soit suis-je considéré comme un complotiste, ce mot poubelle qui sert juste à vous déconsidérer, soit on écrit pour un public déjà averti, déjà informé, déjà conscient, déjà éveillé, non injecté.

Prenons exemple de twitter, je ne pratique ce média que depuis peu.

Quel meilleur exemple d’autisme schizophrénique qui ne donne l’impression d’exister que par l’injure, la colère, la formulation d’opinions binaires, qui devient, par la force de la puissance des Etats totalitaires un outil de propagande intrusif et subreptice qui se répand au sein même de nos cerveaux d’utilisateurs, insidieusement et efficacement.

Après quelques mois d’utilisation de twitter réintégré pour aller au combat des opinions, je quitte ce seul « réseau social » que j’utilisais, qu’on devrait plutôt nommer « réseau asocial » pour éviter de passer autant de temps devant un écran qui ne provoque chez moi que de la lassitude, que de la colère face à la méchanceté des fachos vaccinolâtres, la bêtise binaire des bellicistes imbéciles, la veulerie des macronars psitacistes lobotomisés (pléonasme) pérorant 24/7, jacassant pour une poignée de graines que le pouvoir leur octroie à coup d’enveloppes financées par les dettes qu’il accumule sur nos épaules.

Nul débat, nul argument en deux cent quarante signes. Nul argumentaire. Juste un outil supplémentaire pour vous tracer, pour vous fliquer, pour mesurer le buzz et servir à la quantification des tendances qui viendront justifier les lignes éditoriales des médias de propagande officielle qui viendront contrer les discours déviants.

La vie est ailleurs.

Nous avons plus d’efficacité à parler à nos voisins piquouzés idolâtres de la marionnette kaki en poste à Kiev, nous aurons plus de reconnaissance in fine auprès des doubles victimes de la macronie. Victimes économiques, sanitaires, identitaires et qui, en plus, développent le syndrome de Stockholm.

Fatigué certes.

Mais ça va mieux en le disant. Ca va mieux en l’écrivant.

Demain, je reprendrai la plume, écraserai mon compte twitter sans regret et avec soulagement et afficherai mon meilleur sourire, affirmerai mes meilleures poignées de main, regarderai mes interlocuteurs au fond de leurs yeux et non au travers de mon écran vide de sens, vide d’humanité, désincarné.

Demain.

Maintenant.

Source : Dominique D.

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