Pyrénées-Atlantiques : les gendarmes sont connectés

Le groupement de gendarmerie arrive sur le réseau social Facebook et lance un concours pour une application smartphone

Pyrénées-Atlantiques : les gendarmes sont connectés

Un officier de la gendarmerie est chargé d’alimenter régulièrement la page Facebook du groupement © Photo
R. B.
Le groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques rivalise d’ingéniosité pour être plus proche encore de ses protégés basques et béarnais.

En l’espace d’un an, les militaires du département devraient renvoyer la grande muette aux oubliettes. Une page Facebook a été créée mi-juillet pour étendre la présence numérique du groupement. Un système de prévention des maires par SMS devrait voir le jour à la rentrée. Et une application pour smartphone devrait être lancée au printemps 2015. Présentation avec le colonel William Vaquette, patron des gendarmes du 64.

  • Été 2014 : Facebook pour être plus présent

La première innovation a vu le jour à la fin juillet. La page Facebook « Gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques » compte déjà presque 300 abonnés.

Le projet est né des réunions avec la direction centrale de la gendarmerie qui incite tous les groupements de province à se saisir du numérique. « Nous devons garder un lien direct avec la population sur tout le territoire, indique le colonel. Aujourd’hui, il existe un nouveau territoire, c’est le numérique. Nous nous devons d’y être présents. »

Une aspirante officier est chargée d’alimenter la page en relayant des messages de prévention et des opérations de sécurité ou solidarité. On découvre ici une remise de chèque à une association, le compte-rendu des contrôles routiers effectués aux abords des fêtes ou des bons réflexes contre les voleurs. « Au départ c’est surtout la lutte contre les cambriolages qui nous a motivés, précise d’ailleurs William Vaquette. C’est la principale délinquance dans le département. »

Plus généralement, la page sociale permet de rassurer les habitants. « Nous représentons 96 % du territoire, on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque maison. Sur les territoires ruraux, la présence numérique procure un sentiment de sécurité aux personnes qui se sentent isolées. »

  • Automne 2014 : des SMS pour les édiles

L’idée a été empruntée à la Chambre de commerce et d’industrie. Les commerçants disposent d’un système de listing SMS qui permet de prévenir les confrères en cas de mésaventure. Un magasin se fait cambrioler, le propriétaire alerte la CCI qui envoie un SMS à tous les commerçants voisins.

Le colonel Vaquette entend reproduire ce schéma avec les édiles des Pyrénées-Atlantiques. Il y a trois mois, le patron du groupement a signé une convention avec l’assemblée départementale des maires pour aider les édiles à mieux réagir. « Cela servira surtout à ceux qui n’ont pas de police municipale ou de garde-champêtre, explique le gradé. Ils ont besoin d’un soutien, d’un lien fort avec les gendarmes. »

En pratique, dès qu’un méfait sera connu, le centre opérationnel de la gendarmerie enverra un SMS à une liste de diffusion locale, pour que les mairies alentours soient sur leurs gardes.

  • Printemps 2015 : l’appli multitâches

La dernière nouveauté devrait voir le jour courant 2015. À la rentrée de septembre, le groupement va solliciter les écoles d’ingénieurs locales pour développer une appli mobile. Là encore, l’accent est mis sur les mauvaises visites puisque l’appli devrait s’appeler « Vigicambri64 ».

Dans son cahier des charges, la gendarmerie envisage la diffusion des avis de recherches, des listes d’objets dérobés, la possibilité de signaler une activité anormale, ou encore l’activation d’un signal GPS pour les personnes égarées en montagne.

Notons malgré tous ces dispositifs la prépondérance du contact humain direct. L’appel 17 restera le premier des réflexes.

Source : Sud Ouest

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