Près de Toulouse, un chauffard plonge dans la Garonne et tente de noyer un gendarme

Une course-poursuite s’est déroulé dans le secteur de Muret (Haute-Garonne), mercredi 24 avril dernier. Un chauffard a pris tous les risques pour fuir les forces de l’ordre.

Un folle course-poursuite a eu lieu près de Toulouse, mercredi 22 avril 2019. (©Florian Garcia / SIRPA)

Que s’est-il passé dans la tête de ce jeune homme de 21 ans, pourtant inconnu des services de justice ? Mercredi 24 avril 2019, aux alentours de 19 heures, un automobiliste roulant à bord d’une voiture volée refuse d’obtempérer à un contrôle de gendarmerie, dans le secteur de Muret (Haute-Garonne), au sud-ouest de Toulouse. Malgré la herse qui a été déployée pour le stopper, il ne s’arrête pas.

À contre-sens sur la 2×2 voies

Comme le relate La Dépêche du Midi, une course-poursuite s’engage alors et le jeune conducteur n’hésite pas à prendre tous les risques pour tenter de semer les forces de l’ordre : malgré un pneu crevé, il slalome à toute allure et à contre-sens sur la 2×2 voies de Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne). Après quelques kilomètres, l’automobiliste perd le contrôle de son véhicule et s’encastre dans un poteau, place de La République. Fin de l’histoire ?

« Il a essayé de me couler au moins trois fois »

C’était sans compter sur l’ardeur de ce jeune homme, qui à la vue des gendarmes, n’a pas hésité à abandonner son véhicule pour rejoindre les berges de la Garonne et plonger dans l’eau. Un gendarme du même âge que lui le suit. À la barre du tribunal, le gendarme raconte :

 Malgré mes sommations, il a continué à nager dans le sens du courant. Alors je n’ai pas réfléchi et spontanément, j’ai sauté à l’eau. Mais arrivé à sa hauteur, il a essayé de me noyer plusieurs fois (….).  Il a essayé de me couler au moins trois fois mais je n’ai pas eu le temps de crier. Lui-même était silencieux mais j’ai fini par réussir à le prendre par la gorge. Là, il s’est laissé ramener au bord.

Procès renvoyé

« Je suis désolé, je n’ai jamais voulu le noyer, c’était accidentel », rétorque l’accusé, jugé en comparution immédiate. Le jeune gendarme, fortement secoué par cette affaire, a sollicité un renvoi pour expertise psychologique, afin de déterminer le préjudice subi. Une requête acceptée par la cour. Le procès du chauffard est renvoyé au 7 juin prochain.

Source : Actu.fr