Près de Nantes, un retraité condamné pour des agressions sexuelles sur plusieurs fillettes

Un homme originaire du Gâvre (Loire-Atlantique) a été condamné après avoir commis plusieurs agressions sexuelles sur sa nièce et ses petites voisines.

kid-2428765_960_720-854x569Le prévenu aura désormais interdiction de contacter ses trois victimes. (©Illustration/cc search)

Un retraité du Gâvre (Loire-Atlantique) a été condamné mercredi 3 avril 2019 à deux ans de prison avec sursis et à une mise à l’épreuve de deux ans par le tribunal correctionnel de Nantes, pour s’être livré ces trois dernières années à des « agressions sexuelles » sur deux anciennes petites voisines mais aussi sur une nièce.

Surnommé « papi »

Le prévenu, âgé de 65 ans, aura interdiction pendant ces deux ans de contacter ses trois victimes ; sur le plan civil, il devra leur verser une somme totale de 6 801 €. Le retraité verra également son nom inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), ce qui l’obligera à pointer une fois par an à la gendarmerie.

Ses deux petites voisines, âgées aujourd’hui de 10 et 15 ans, venaient en fait régulièrement jouer avec le fils trisomique du prévenu, quand celui-ci habitait encore Saint-Herblain, près de Nantes. Une certaine « entraide » et « amitié » s’étaient également nouées avec leurs parents, a-t-il été dit mercredi à la barre du tribunal correctionnel de Nantes.

Mais les fillettes avaient un jour accusé celui qu’elles surnommaient « papi » de s’être livré sur elles à des attouchements sur la poitrine et le sexe, quand il jouait « à cache-cache » avec elles et son fils handicapé.

L’une des deux sœurs avait indiqué aux enquêteurs :

Il me touchait en haut et en bas, et il me mettait le doigt dans l’abricot. »

Sa femme avait « pleuré pendant des heures »

Le retraité du Gâvre avait finalement porté plainte pour « diffamation » contre leurs parents, qui soutenaient leurs filles. Ils avaient donc été réentendus par les enquêteurs pour s’assurer que leur déposition n’était « pas à visée financière ».

C’est alors à ce moment-là que la nièce du prévenu, âgée aujourd’hui de 17 ans, avait dénoncé à ses parents des faits similaires lors de fêtes de famille. Sa mère – qui avait entendu parler des accusations portées à l’encontre de son beau-frère par ses petites voisines – avait il est vrai appelé sa fille à « faire attention » aux gestes de son oncle.

La femme du prévenu – qui avait alors « pleuré pendant des heures » jusqu’à en « vomir » après cette nouvelle accusation, selon son beau-frère et sa belle-sœur – a toutefois maintenu sa confiance dans son mari, mercredi, à la barre.

Tout au long du procès, ce dernier a en effet nié en bloc toutes les accusations : il a réfuté avoir « les mains baladeuses », et a traité les fillettes de « menteuse » ou de « petite branleuse ». Il s’en est également pris au père de la nièce qui l’accuse, « un frangin qui n’est pas capable de défendre son propre frère », bien qu’il ne se soit pas constitué partie civile contre lui.

Une dette de « 10 € » évoquée par le prévenu

L’homme a mis les accusations de ses petites voisines sur « un prêt d’argent » que leurs parents ne lui auraient pas remboursé. Interrogé par la présidente correctionnel de Nantes, il a finalement avoué que la somme litigieuse portait sur « dix euros »… Il a assuré, au passage, qu’il n’avait « jamais menti de sa vie » et qu’il n’était « pas près de commencer ».

Cet homme issu d’une fratrie de sept enfants – qui ne sait ni lire, ni écrire, ni conduire – est par ailleurs atteint d’une « déficience mentale légère », selon un psychiatre.

Le procureur de la République avait requis quatre mois de prison ferme et vingt autres avec sursis à l’encontre du retraité du Gâvre, et son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

Son avocat Olivier Falga avait plaidé sa relaxe au vu de « la succession de contre-vérités » du dossier. « C’est difficile, pour mon client, de prouver quelque chose qu’il n’a pas fait », avait-il souligné. Une « enquête cachée » de l’ancien employeur du prévenu « auprès du personnel féminin » de l’entreprise n’avait donné lieu à « aucun retour négatif », avait-il aussi souligné.

Source : Actu.fr

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