Poutine, le traîne-savate stratégique

Par WD

Au risque de paraître une fois de plus pour le lourdaud de base que je dois être vraisemblablement, je trouve toujours Poutine encore mou du genou. J’avais déjà exprimé cet avis dans l’article « La nonchalance Russe » publié dans PG en novembre dernier. On m’avait rétorqué non sans raison que Poutine était plus malin que moi, ce qui n’est pas difficile, et qu’il jouait sur plusieurs tableaux notamment celui de l’économie pour vaincre les éternels parasites américains. Leurs justes réflexions considéraient la situation générale multisectorielle comme si le Deep State n’allait pas réagir, qu’il resterait les bras ballants face à son effondrement, face à sa perte de puissance. Tant que son corps ne sera pas mort, il n’acquiescera jamais sa reculade hégémonique. Tant que le Deep State ne sera pas éradiqué, le danger restera en son entier pour tout le monde.

Non seulement les néoconservateurs ne sont pas restés immobiles, mais ils ont progressé depuis. Leur infériorité technologique militaire ne les a pas empêché de gagner du terrain en encerclant davantage les frontières Russes. Ils initient des incendies en Afrique, en Asie et créent de nouvelles bases militaires en périphérie de la Russie et de la Chine. L’Otan s’élargit de plus en plus et les banquiers de leur sérail prennent le contrôle des pays européens en se plaçant à la tête de l’exécutif. Le dernier en date, le banquier Ludovit Odor dirige à présent la Slovaquie.

Dans une guerre absolue, les considérations économiques n’ont aucun effet dans la volonté de vaincre. Les chiffres des gratte-papiers dits comptables viendront s’inviter à l’issue de ce nouveau choc civilisationnel. La facture sera pour le perdant. Verra-t-on un nouveau Traité de Versailles émerger des décombres ? En attendant, c’est la lutte à mort où tous les coups sont permis pour l’ineffable Amérique. Les élucubrations sur le Droit International nous font bien rire. Ce dernier n’est respecté par les USA uniquement lorsqu’il sert ses intérêts. Si ce n’est pas le cas, ils passent outre comme l’assignent leurs agissements des dernières décennies. Moscou et Beijing ne cessent de réclamer l’application du Droit international, Washington s’en tape complètement. Ceci, tant que les institutions internationales resteront dans les griffes des Straussiens. Tout n’a qu’un temps. Patience. Toujours, en cas de dévissage politique résultant d’une défaire militaire majeure, leur suprématie ne sera plus. Malheur aux vaincus, des procès pourront enfin voir le jour. On pourra voir jaillir la vérité comme un diable de sa boîte. Des condamnations tomberont sur les responsables qui ensanglantent le monde depuis la guerre des Boers. Ça fait du monde, mine de rien.

Poutine connaît parfaitement les manœuvres et les velléités américaines. Il a pleinement conscience de la volonté hégémonique du Deep State. L’histoire de son pays a rempli des bibliothèques entières sur les agressions et immixtions proférées par les forces anglo-américaines depuis 1912. À partir de Février 2007, le Président Russe œuvre ouvertement pour la multipolarité politique du monde et nous voyons actuellement son épanouissement. Alors qu’est-ce qu’il attend pour parachever son travail et ses réflexions ? Le monde est scindé en deux camps antagonistes, celui des nations libres contre celui des pays inféodés aux forces anglo-américaines. Tous les pays non occidentaux fuient le camp du mal pour rejoindre le camp multiculturel où la promesse de reprendre son destin en main n’est pas qu’un slogan politique.

Qu’attend Poutine pour ouvrir les vannes du feu sur tous ses ennemis qui ne sont pas qu’en Ukraine ? Depuis des mois la ligne de front est quasi stable. Seul le groupe Wagner progresse et remporte des victoires géographiques et stratégiques. Toutefois, pas de quoi inquiéter Carthage. L’excuse que l’armée Russe est avare en hommes pour ne pas les voir mourir sur les champs de bataille est une plaisanterie de mauvais goût en temps de guerre. On fait ou on ne fait pas la guerre. Si on la fait et dans ce cas quand on l’initie, on met tous les moyens possibles pour parvenir à la victoire le plus rapidement possible. On rechigne sur rien.

Attendre paisiblement que l’occident s’effondre définitivement de lui même à force de sanctions mal contrôlées et contre-productives est une erreur majeure. Les pays européens sont déjà dans la panade suite aux trahisons, sabotages et facéties américaines. Ce délitement de nos pays n’empêche pas la commission européenne corrompue par Washington de nous faire rentrer dans une économie de guerre où l’argent coule à flot pour l’Ukraine. Le robinet de la monnaie fictive est ouvert en grand, du moins jusqu’en 2030, pour tenter de concrétiser l’écrasement de la Russie par la force militaire. L’Ukraine paie un lourd tribut humain dans ces manœuvres stratégiques qui la dépassent. Ce pays ne s’appartient plus depuis 2014. Qu’il gagne ou qu’il perde, ce territoire n’existe déjà plus dans sa souveraineté si tant est qu’elle exista réellement un jour.

Du propre aveu de Poutine, l’avance technologique militaire des Russes ne sera pas éternelle. Pourquoi ne profite-t-il pas de cette supériorité pour en finir avec les Otano-bandéristes ? Pourquoi retarde-t-il de flanquer une raclée majeure aux forces de l’oppression américaine où le mercenariat n’est que secret de Polichinelle ? Nous n’allons pas pleurer sur la défaite du monde occidental tant il est ignoble, tant il est dégénéré, tant il est violent, tant il est esclavagiste, tant il est paupérisateur. Le choix entre une civilisation qui a encore des valeurs, des traditions, une spiritualité, un sens commun, et une autre complètement déglinguée, sans plus d’assises sociétales, sans plus de repère, baignant dans l’inversion des valeurs, la cancel culture, l’individualisme porté à son paroxysme, le choix donc est vite fait.

Le fait d’attendre le petit Jésus ou Godot, Poutine prend le risque de voir de plus en plus d’attentats sur son territoire. Daria Douguina a ouvert le bal des victimes du terrorisme Ukrainien. Actuellement, il s’amplifie et ce n’est pas de bonne augure d’autant que les pays limitrophes sont agités par les forces Sorosiennes. Il est grand temps pour Poutine de conclure ce conflit qui fleure bon la 3ème guerre mondiale à force d’inertie de sa part.

Malheureusement pour nous, la France est non seulement du mauvais côté de la barrière, mais elle est en plus dans un mauvais pacage. Notre berger nous a promis au plus mauvais maquignon que la terre porte. Soyons bien clair, que la Russie gagne ou perde, notre position est perdante quel que soit l’issue de ce choc. Nous avons déjà perdu notre souveraineté, notre puissance économique, notre autonomie alimentaire, notre force agricole, notre potentiel énergétique, notre gloire industrielle, notre modèle social, notre puissance militaire. Qu’avons-nous à perdre de plus sinon nos derniers relents de liberté qui tendent déjà à disparaître définitivement sous l’impulsion Davosienne ? Nous n’aurons plus que des obligations tels les esclaves d’antan. La vie carcérale version numérique nous est déjà officiellement assignée. La belle perspective que d’être en taule à ciel ouvert avec toutes les restrictions qui vont avec, où même les besoins naturels d’existence seront conditionnés et distribués avec parcimonie.

La victoire Russe générera au moins de la satisfaction morale dans nos esprits. Elle peut délivrer en bonus la perte de l’emprise sur nous de la main néoconservatrice qui nous oppresse depuis des décennies. L’espoir est là, il réside dans notre libération, non pas directement offerte par la volonté Poutinienne, mais par l’effet secondaire de sa victoire sur le camp du mal à qui nous appartenons malgré nous.

Il faut être bien conscient que nous vivons le dernier baroud d’honneur du Deep State. Comme un animal acculé, il est agressif, emporté par la force du désespoir. Par forfanterie, il annonce déjà qu’il est prêt à faire des choses insensées, des gestes absolus, des actes irrépressibles pour se sortir de l’entonnoir dans lequel il se trouve. Gageons que Poutine ne lui laisse pas le temps de commettre l’irréparable. Pour se faire, il faut qu’il enclenche le turbo sur le mouvement de siphon qui fera disparaître l’état profond dans la fosse septique de l’histoire.

Source : WD

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