Policier tué au Mans : Le chauffard jugé devant la cour d’assises de la Sarthe. Que risque-t-il ?

Photo Twitter (X) Gérald Darmanin

La Cour d’assises de la Sarthe se prépare à accueillir un procès très attendu, trois ans après la tragique mort du brigadier Eric Monroy, survenue en plein service au Mans. Le conducteur responsable de cet incident sera jugé à partir du lundi 25 septembre. L’affaire avait suscité une vive émotion au sein des commissariats de France, rappelant les dangers auxquels les forces de l’ordre sont confrontées au quotidien.

Le drame s’est déroulé le 6 août 2020, alors que le brigadier Monroy intervenait aux côtés de deux autres agents de police pour aider un conducteur en état d’ivresse, endormi dans son véhicule au milieu d’une avenue. L’automobiliste, une fois réveillé, aurait refusé de coopérer et, de manière tragique, aurait délibérément enclenché la marche avant de son véhicule, entraînant le brigadier Monroy violemment contre un mur explique France Bleu.

Le fonctionnaire âgé de 43 ans, père de trois filles, a malheureusement succombé à ses blessures sur place. Les obsèques nationales en son honneur se sont déroulées au Mans en présence du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Le procès de l’accusé, aujourd’hui âgé de 29 ans, mais qui avait 26 ans au moment des faits, doit se dérouler du 25 au 27 septembre. Il est inculpé pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur une personne dépositaire de l’autorité publique”. Dans le cadre de cette accusation, il encoure une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.

Les débats lors du procès auront pour objectif de déterminer s’il s’agissait d’un accident ou d’un acte intentionnel. La défense devrait plaider l’homicide involontaire, tandis que la chambre de l’instruction a déjà établi qu’il y avait eu une action délibérée consistant à appuyer sur l’accélérateur pour passer par-dessus les cales placées par les policiers sous les roues du véhicule incriminé. Si l’homicide involontaire est retenu, la peine maximale pourrait être réduite à 10 ans de prison.

Il est important de noter que l’accusé est un récidiviste, ayant déjà été condamné à deux reprises, en 2015 pour conduite sous l’emprise de l’alcool et refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter, et en 2018 pour outrage et rébellion.

Ce procès sera donc suivi de près, car il met en lumière les enjeux entourant la sécurité des forces de l’ordre et la détermination des sanctions en cas de violences à leur encontre.

Source : Actu Forces de l’ordre

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