Passeports diplomatiques Alexandre Benalla mis en examen a minima avec un placement sous contrôle judiciaire

Alexandre Benalla a été mis en examen vendredi pour l’usage abusif de ses passeports diplomatiques après son limogeage de l’Élysée cet été. Un nouvel épisode judiciaire pour cet ex-collaborateur d’Emmanuel Macron déjà mis en examen à deux reprises depuis le début de la tempête politique qu’il a déclenchée. Placé sous contrôle judiciaire, il devra pointer au commissariat.

B9718285486Z.1_20190118224559_000+GLUCPTPBQ.6-0L’ancien proche d’Emmanuel Macron a été placé sous un contrôle judiciaire allégé, avec une simple obligation de pointer au commissariat. Photo archives Alain Jocard / AFP – AFP

Selon Me Jacqueline Laffont, l’avocate d’Alexandre Benalla, son client a été mis en examen « exclusivement » pour « usage public et sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle », et n’est pas poursuivi à l’heure actuelle pour les accusations de faux documents administratifs, lancées mercredi par l’Élysée.

Placé sous contrôle judiciaire

À l’issue de 24 heures de garde à vue, Alexandre Benalla comparaissait devant un juge d’instruction parisien saisi par le parquet d’une information judiciaire ouverte également pour « abus de confiance », « faux et usage de faux document administratif » et « obtention indue de document administratif ». Pour ces trois qualifications, plus lourdes, « il a été laissé sous le statut de témoin assisté », intermédiaire entre le simple témoin et la mise en examen, a ajouté Me Laffont, confirmée par une source judiciaire. La juge d’instruction n’a donc pas suivi les réquisitions du parquet de Paris, qui réclamait également des mises en examen pour les trois motifs cités.

« No us sommes très très contents ce soir », a conclu l’avocate de l’ancien proche d’Emmanuel Macron devant la presse au tribunal de Paris. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer mensuellement. A lexandre Benalla devra pointer au commissariat.

Les magistrats vont désormais poursuivre les investigations préliminaires et peuvent décider de le mettre en examen ultérieurement s’ils réunissent des indices graves et concordants. «  Les accusations portées par Patrick Stzroda devant la commission du Sénat ont été jugées insuffisantes », a assuré l’avocate.

Devant les sénateurs, M. Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, avait affirmé mercredi qu’une demande d’un deuxième passeport de service avait été faite par Alexandre Benalla au ministère de l’Intérieur grâce à une lettre à en-tête du chef de cabinet de l’Élysée, mais « dactylographiée » et non signée. En clair, « nous soupçonnons une falsification faite par M. Benalla  », avait-il déclaré, révélant avoir saisi le parquet de Paris. Celui-ci avait le jour-même étendu à ces nouveaux faits son enquête préliminaire, ouverte le 29 décembre sur le mésusage des passeports.

Le haut fonctionnaire avait aussi révélé que qu’Alexandre Benalla avait utilisé « presque une vingtaine de fois » ses passeports diplomatiques après son licenciement, entre le 1er août et le 31 décembre. Le lendemain, le jeune homme de 27 ans avait répondu à une convocation des enquêteurs prévue depuis plusieurs jours et été placé en garde à vue.

 

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