Paris : Police secours appelé pour une épilation du maillot qui tourne mal

Samedi dernier, les policiers ont débarqué dans un institut de beauté, appelés pour régler un litige un peu particulier.

H67NU65KZ4PMIJYO7HXEHAYAQAPolice secours a été appelé pour une épilation intégrale du maillot… qui a mal tourné. LP/Céline Carez

C’est une histoire pileuse et estivale qui va rester dans les annales de la préfecture de police. Et qui fait s’étrangler les policiers surchargés de travail. Le dossier devrait se retrouver à la rentrée entre les mains des juges au tribunal d’instance (XVIIe).

Trois gardiens de la paix sont intervenus

Samedi, en fin d’après midi, une gérante d’institut de beauté, « en pleine détresse », a appelé le 17 ( Police Secours ) pour un litige d’ordre pileux avec une cliente. C’est le commissariat du XV e arrondissement qui a hérité de l’affaire.

Un équipage de trois fonctionnaires, sommés d’intervenir toutes affaires cessantes, a donc débarqué à 18h43, gilet pare-balles et Sig sauer à la ceinture, au Beauty Mademoiselle, rue Mademoiselle, dans le quartier Cambronne (XVe), un institut spécialisé dans l’épilation orientale au sucre.

Là, dans un décor d’orchidées sur le comptoir, de fauteuil rose bonbon et dans des effluves de cire chaude, les trois gardiens de la paix se sont retrouvés entre la gérante et sa jeune cliente Cindy*, 22 ans, en pleines turbulences.

Des rougeurs dans les parties intimes

A l’origine, Cindy voulait une épilation du maillot intégral. Au vu de sa composition pileuse, « poils très courts », précise une source proche du dossier, la gérante le lui aurait déconseillé. La cliente aurait insisté. La gérante a donc sorti ses bandes de cire pour… un résultat conforme à ses inquiétudes. « La cliente a été prise de rougeurs dans ses parties intimes », poursuit cette même source. Cindy a alors demandé une réduction sur la prestation à 40 euros. Les deux femmes se sont disputées.

« La gérante n’a rien trouvé de mieux à faire que de proposer aux policiers de constater le travail effectué », s’étrangle une source à la préfecture de police. « Chef, on fait quoi ? » a demandé l’un des gardiens de la paix, dans un moment de solitude. « N’ayant aucun personnel féminin, la constatation ne s’effectuera pas », conclut un policier.

Le différend au tribunal

Kevin et ses collègues ont tourné les talons, 37 minutes plus tard exactement, non sans avoir sollicité l’avis de l’officier de police judiciaire de permanence ce week-end qui s’occupait en même temps de la manifestation des Gilets jaunes, d’un dossier de trafic de stupéfiants et de gardes à vue.

La consigne a été de sommer Cindy de régler les 40 euros. La jeune femme a obtempéré mais a prévenu. Elle emporte le « différend commercial » de son épilation de maillot intégrale… au tribunal d’instance de Paris.

Source : Le Parisien

 

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