Outrage sur un policier. Un avocat quimpérois condamné en appel

photo-d-illustration_4220986_540x269pPhoto d’illustration (Photo François Destoc)

La cour d’appel de Rennes a relaxé un avocat du barreau de Quimper des faits de rébellion contre un agent de police commis en janvier 2017. La cour a tout de même retenu l’outrage, pour les insultes proférées envers le fonctionnaire.

L’avocat quimpérois de 52 ans avait fait appel d’un jugement du tribunal de Quimper qui l’avait condamné à 3 000 € d’amende pour rébellion. Contrôlé pour un excès de vitesse en ville, il avait insulté un policier et refuser de monter dans la voiture qui l’amenait au commissariat.

La cour d’appel a ramené cette condamnation à 2000 € pour « outrage ». Il devra également s’acquitter de 200 € d’amende pour excès de vitesse et 800 € pour le préjudice moral du policier. Ces sommes ont été réduites par rapport au jugement de Quimper.

Les faits remontent au 25 janvier 2017, quand l’avocat démarre en trombe à un feu rouge, au volant de l’Audi TT immatriculée au nom de sa fille, « pour éviter de perdre des points ».

Des policiers le suivent jusqu’à son cabinet pour un contrôle. Le conducteur serait sorti de sa voiture « énervé », insultant l’un des gardiens de la paix, déclarant qu’il « n’en avait rien à foutre d’un PV à 90 € », qu’il allait porter plainte contre lui puisqu’il était avocat.

 

« C’était un abus de pouvoir »

 

Devant la cour d’appel au début du mois de juillet, l’avocat réfute toujours ces accusations, comme c’était déjà le cas en première instance. Il accuse le policier, qui a fait le déplacement jusqu’à Rennes, d’avoir menti, d’avoir « chargé la barque ». Il explique que les témoins ont probablement « mal interprété ses propos ».

Il reconnaît néanmoins avoir refusé de monter dans le véhicule de police, se retenant à la portière. « C’était un abus de pouvoir », a-t-il expliqué à l’audience, devant des juges et l’avocate générale, légèrement agacés par ses propos.

La cour a tout de même écarté la rébellion. Elle a réduit les peines en conséquence, du fait également que le prévenu avait un casier judiciaire vierge.

Source : Le Télégramme

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