Oise : policiers et gendarmes unis contre la délinquance

Saint-Maximin, ce jeudi. Policiers et gendarmes vont renforcer leur coopération dans le cadre de la Police de sécurité du quotidien. LP/Simon Gourru

Renforts, réorganisation et création d’une brigade : Louis Le Franc, préfet de l’Oise, a présenté ce jeudi le dispositif de Police de sécurité du quotidien.

Très attendue, l’arrivée de la nouvelle Police de sécurité du quotidien (PSQ) dans l’Oise a été présentée ce jeudi. Louis Le Franc, le préfet, a annoncé les grandes lignes du dispositif au siège de l’Agglomération Creil sud Oise. Un maillage du territoire renforcé par une coopération entre police et gendarmerie avec un objectif majeur, enrayer la délinquance et l’économie souterraine générée à travers, notamment, le trafic de stupéfiants et le vol de voiture. « La délinquance ne s’arrête pas aux frontières administratives, a martelé le représentant de l’Etat. Cela nécessite une continuité géographique du dispositif, de la ville à des zones plus éloignées, et un partenariat fort ente la police et la gendarmerie. »

15 à 25 agents de plus sur les Hauts-de-Creil. Désigné Quartier de reconquête républicaine (comme seulement 29 autres en France), ce secteur est, en zone police, le point chaud de la PSQ. Celui sur lequel la préfecture veut porter des efforts particuliers à compter de janvier 2019. « Chaque matin, mon premier geste est de regarder les comptes rendus de la police, confie le Louis Le Franc. Et la situation sur Creil est affolante. »

Le bilan 2016 de la délinquance avait, en effet, fait apparaître des chiffres alarmants sur le secteur, notamment pour les vols de voiture (+23 %) ou les vols avec violence (+25 %). Pour l’heure, un diagnostic est en train d’être établi par la Police nationale. Présenté d’ici fin avril, il permettra de définir « une stratégie de terrain qui colle à la réalité », avance le préfet. Les renforts attendus sont estimés entre quinze et vingt-cinq agents. Un partenariat avec le réseau associatif ou l’éducation nationale a également été évoqué.

 

Des unités de terrain à Saint-Maximin, Gouvieux et Chantilly. Ces trois Postes avancés de prévention et contact (PAC) sont déjà en service depuis le 5 février, avec douze gendarmes par PAC. Chacun possède son secteur où il intervient pour ce qui concerne la prévention et le contact, la partie judiciaire est traitée sur l’ensemble de la zone. « Nous sommes partis d’un constat simple, plus une unité est grosse, plus elle a du mal à fonctionner », analyse le colonel François Brémand, le patron des gendarmes de l’Oise. En pratique, ces unités sont libérées d’une grosse partie administrative pour être au plus près du terrain. « C’est toujours le même marteau, mais nous avons raccourci le manche », résume Nicolas Blot, capitaine de la brigade de Chantilly. Ce système, encore au stade expérimental, sera évalué au mois de juillet avant d’éventuelles modifications. Du fait, comme à Saint-Maximin, de la proximité avec la zone police, le partenariat entre les deux entités sera renforcé.

Une nouvelle brigade à Catenoy. Cette nouvelle unité de six militaires va intervenir sur le secteur de vingt-sept communes autour de Catenoy, soit un bassin de vie de 13 000 habitants. Une brigade qui, à l’instar des PAC, va privilégier la prévention et le contact. Un dispositif expérimenté l’an passé. « Leurs interventions vont permettre de soulager les brigades limitrophes qui pourront se concentrer sur la partie judiciaire », détaille le colonel François Brémand.

Source : Le Parisien

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