Oise : le gendarme traîné sur le capot de la voiture… de son adjudant-chef

8030670_7ca18284-457d-11e9-84d5-b527a85471f7-1_1000x625Ressons-sur-Matz, mercredi. C’est en voulant quitter la caserne que l’adjudant-chef a traîné son subordonné sur le capot de son véhicule sur plusieurs mètres. LP/Alexis Bisson

L’ancien commandant de la brigade de Ressons-sur-Matz avait tenté de prendre la fuite après avoir porté des coups à sa compagne. Suspendu de ses fonctions, il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis.

C’est un « gros dérapage », selon son avocate, qui vaut à l’adjudant-chef de se retrouver du mauvais côté de la barre du tribunal de Compiègne. Mardi, Pascal S., ancien commandant de la brigade de Ressons-sur-Matz, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour violence aggravée et conduite en état d’ivresse.

Le 26 janvier dernier, l’adjudant-chef et sa compagne regagnent leur domicile, situé au sein de la caserne, après un apéritif bien arrosé. Là, une violente dispute éclate. La concubine du militaire reçoit plusieurs gifles et est jetée à terre à au moins deux reprises.

Traîné sur 25 m sur le capot de la voiture

Alertés par une voisine, deux jeunes gendarmes interviennent au domicile de leur supérieur hiérarchique. Alcoolisé et passablement agité, le quinquagénaire va alors tenter de quitter les lieux au volant de l’un de ses deux véhicules. « J’étais dans ma bulle, il fallait que je parte, souffle le commandant de brigade à la barre. C’était un comportement un peu buté. »

Ses deux subordonnés tentent, en vain, de l’en dissuader. Un des militaires est même contraint de plaquer ses mains sur le capot de la voiture de son supérieur. Pas du goût de Pascal S. qui accélère et le traîne sur une distance évaluée à au moins 25 m. Des faits que conteste le prévenu, qui assure ne pas avoir vu le jeune gendarme sur son capot.

« Un dérapage gravissime »

L’adjudant-chef finit par prendre la fuite à pied. Interpellé près d’1 km plus loin, il tente alors, en vain, de se saisir de l’arme de fonction de son subordonné avant d’être placé en garde à vue.

« C’est une très mauvaise situation, reconnaît le prévenu. Les gendarmes sont là pour montrer l’exemple. J’en subis aujourd’hui les conséquences. » « On attend l’exemplarité d’un militaire, tance la procureure de la République, Virginie Girard. C’est un dérapage gravissime. »

Gendarme depuis 31 ans, l’adjudant-chef a été suspendu de ses fonctions à la suite des faits et sera muté dans un autre département.

Source : Le Parisien

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