Nazisme. 2 000 personnes dans le monde touchent une pension controversée

DEU-NUREMBERG-TRIALLe procès de Nuremberg, en 1946, où les leaders du IIe Reich ont été poursuivis pour crime de guerre. | STRINGER / AFP

Plus de 2 000 personnes, dont les trois quarts en Europe, ont touché en février des pensions versées à d’anciens collaborateurs du régime nazi ou à des personnes enrôlées de force.

La controverse est partie de Belgique. Là, une vingtaine de personnes touchent des pensions versées à d’anciens collaborateurs du régime nazi. Une commission parlementaire belge a adopté, mardi 19 février, le principe de demander au gouvernement allemand la fin de ces pensions accordées par l’Allemagne aux anciens combattants belges.

Et ailleurs dans le monde ? Plus de 2 000 personnes, dont les trois quarts en Europe, ont touché en février des pensions versées à d’anciens collaborateurs du régime nazi ou à des personnes enrôlées de force, a indiqué à l’Agence France Presse, vendredi 22 février, le ministère allemand du Travail. Précisément 2 033 personnes.

Le montant peut s’élever jusqu’à environ 1 300 € mensuels.

54 personnes en France

En Europe, ils sont 1 532 à percevoir la pension, dont 573 personnes dans la seule Pologne, le pays le plus représenté, selon des chiffres transmis à l’AFP. Suivent la Slovénie (184), l’Autriche (101), la République Tchèque (94).

Quelque 54 personnes la perçoivent en France, 34 en Grande-Bretagne, 71 en Croatie ou 48 en Hongrie.En Afrique, le nombre de bénéficiaires s’élève à 13, dont 9 en Afrique du Sud et 4 en Namibie.

Les États-Unis comptent sur leur sol 250 bénéficiaires, devant le Canada (121), le Brésil (18) et l’Argentine (8). En tout, 409 personnes disposent de cette prestation sur le continent américain. L’Asie compte une trentaine de bénéficiaires, dont 12 en Thaïlande. Enfin, 44 personnes la touchent en Australie.

Des collaborateurs ou des personnes enrôlées de force

Ces pensions sont versées en vertu d’une loi allemande de 1951, qui permet aux victimes de guerre allemandes de toucher une indemnité. Elles bénéficient aussi à d’anciens nazis ou collaborateurs étrangers du régime d’Adolf Hitler, mais également à des personnes enrôlées de force.

Les ex-membres de la SS en sont exclus, tout comme toute personne condamnée pour crimes de guerre. Depuis 2008, la loi permet aux Länder allemands qui versent ces retraites de les suspendre. Mais cette possibilité a été peu utilisée, selon des données de 2017 du gouvernement fédéral allemand.

Source : Ouest-France

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