Monuments Arnaud Beltrame : des élus de gauche refusent l’expression “terrorisme islamiste”

SIPA_ap22182071_000016La commune de Montfermeil veut rendre hommage en colonel Beltrame en renommant le parvis de sa mairie. ©Emilio Morenatti/AP/SIPA

Aveuglement. Dans la ville de Montfermeil, des élus d’opposition ont critiqué l’emploi des termes “terrorisme islamiste” pour le parvis de la mairie.

Le geste héroïque d’Arnaud Beltrame ne pouvait inspirer que des hommages. Ainsi, des dizaines de communes françaises ont décidé d’apposer son nom à des rues, des places et des écoles. A Montfermeil (Seine-Saint-Denis), le parvis de la mairie devait être rebaptisé «Parvis Colonel-Arnaud-Beltrame, officier de gendarmerie, 1973-2018, mort en héros, victime du terrorisme islamiste». Il semble que ces deux derniers mots restent en travers de la gorge de certains thuriféraires de la non-stigmatisation.

Le 23 mai, après la délibération qui a conduit à l’adoption de ces termes à la majorité, trois élus de l’opposition (Front de gauche) ont quitté la salle, agacés par le mot «islamiste». Dans un communiqué, ils affirment qu’en ajoutant «la notion de terrorisme islamiste dans la délibération et sur la stèle, le maire poursuit ses provocations et inscrit dans le marbre sa vision de la guerre de religion.»

Les trois élus se disent inquiets que le seul autre maire utilisant la notion de «terrorisme islamiste» sur la stèle de sa ville soit Robert Ménard à Béziers. Un édile «qui ne cache pas ses liens avec l’extrême droite et a déjà été soutenu par Xavier Lemoine (maire de droite de Montfermeil, NDLR) Selon eux, «ces termes ne sont pas innocents quand ils viennent de ces maires». Prêter des arrière-pensées, attaquer les fréquentations… Une pratique finalement assez habituelle de la bien-pensance de gauche.

Le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, s’est défendu auprès du Figaro : «Ce terme, Emmanuel Macron l’a même répété plusieurs fois pendant son hommage national! J’y tiens parce qu’il décrit une réalité factuelle. Quand on se promène dans les rues de Paris, les plaques n’évoquent-elles pas le nazisme ou les Allemands au sujet de telle personne tuée dans la rue? Pourquoi le taire? On évite l’amalgame en parlant d’islamisme puisqu’on vise une frange particulière de personnes, pas l’ensemble des musulmans.»

Mais il semble que ces élus du Front de gauche aient un problème avec la simple description de la réalité… Ils devraient relire cette citation d’Albert Camus : «Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.»

Source : Valeurs actuelles

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