Montpellier : remis en liberté après avoir tiré au fusil sur les gendarmes du GIGN

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Le suspect est mis en examen pour tentative de meurtre. ALEXIS BETHUNE
La cour d’appel fait droit à la demande de Santiago Gabarre, qui avait fait feu en juin 2018 lors de son arrestation à Poussan, près de Sète.

« Le GIGN casse une baie vitrée, un des trinômes s’avance dans le couloir, fait les sommations, le militaire porteur du bouclier voit un canon sortir de l’encadrement d’une porte, il y a un tir et il ressent l’impact dans son bouclier. »

Ce 10 décembre, la présidente de la chambre de l’instruction de Montpellier rappelle le drame qui a failli se jouer le 6 juin 2018 à Poussan, près de Sète. Ce matin-là, les gendarmes d’élite de l’antenne GIGN d’Orange mènent une opération à risque : ils doivent arrêter plusieurs membres d’une famille gitane déchirée par un conflit autour d’une jeune femme enlevée à Bordeaux et séquestrée ensuite dans l’Hérault.

« J’avais pris du cannabis, de l’alcool et des cachets »

Ils l’ignorent, mais dans l’un des domiciles qu’ils investissent se trouve un homme qui n’a rien à voir avec cette affaire : Santiago Gabarre, 44 ans, est sorti de prison depuis deux jours, a pas mal fêté sa libération la veille, et est resté dormir chez son frère.

« J’avais pris du cannabis, de l’alcool et des cachets, explique à l’audience cet homme mis en examen pour tentative de meurtre sur les trois gendarmes. Mon frère m’avait dit qu’il y avait des histoires avec les gens de Bordeaux, et c’est là que le GIGN a débarqué, il y a eu du verre explosé de partout. Je n’ai pas entendu crier “gendarmerie”, j’ai eu peur, je sais que j’ai agi bêtement. La police, ils viennent pas pour vous faire du mal, ils viennent quand c’est toi qui as fait du mal. »

L’impact de ce tir de calibre 22 LR dans le bouclier, à très courte distance, n’a pas eu de conséquences. « Sans contester la gravité des faits reprochés », la cour estime que sa détention provisoire, qui dure depuis 18 mois, n’est plus nécessaire, et le place sous contrôle judiciaire à Tarbes. « Mon client ne constituait plus une menace, c’est une excellente décision », se félicite son avocat toulousain, Me Pierre Dubuisson.

Source : Midi Libre

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