Mobilisation de la gendarmerie : ils veulent garder leur brigade

Hier matin, à Cahors, Alain Faucon, maire de Salviac, s'adresse aux manifestants./Photo DDM, Marc Salvet.

Hier matin, à Cahors, Alain Faucon, maire de Salviac, s’adresse aux manifestants./Photo DDM, Marc Salvet.

Près de 900 signatures sur la pétition, un car spécialement affrété avec 60 personnes à son bord, élus et citoyens : A Salviac, on veut garder sa brigade de gendarmerie, menacée de fermeture, tout comme celle de Saint-Germain du Bel air. Hier matin, les citoyens s’étaient donc donné rendez-vous, devant la préfecture du Lot, à Cahors, pour donner au préfet la pétition et répéter leurs arguments. Le tout avec une mise en scène soignée (Une Traction avant Citroën, modèle 1956) et des arguments bien rodés : «Une brigade à Salviac se justifie pleinement, a estimé Alain Faucon, le maire de Salviac. Notre commune est la seconde de Bouriane, la population ne cesse d’augmenter. Nous avons 400 élèves scolarisés. Nous n’acceptons pas cette décision malgré tous les arguments qu’on a nous a sortis». Hier matin, Alain Faucon, soutenus par de nombreux élus dont les maires de Léobard, Lavercatière ou Milhac a donc redit son «incompréhension» de la décision de l’État. Yves Périé, conseiller général de Salviac, est évidemment du côté des défenseurs de la brigade de gendarmerie : «Nous avons l’habitude de défendre les services publics, sourit cet élu expérimenté. Mais je dis que Salviac a une activité qui justifie le maintien d’une brigade. On se battra jusqu’au bout». Les élus sont rejoints par les citoyens dont certains étaient présents hier : «On ne les laissera faire de Salviac un désert ! On veut qu’il n’y ait plus rien ou quoi ?», interroge Olivier. Jean-Jacques rappelle que le secteur compte «250 résidences secondaires. Il faut protéger les biens et les personnes. Et quand on a besoin des gendarmes, c’est tout de suite. Comment feront-ils quand ils seront loin d’un drame ?».

Hier, les élus ont eu la confirmation de la tenue d’une table ronde, autour du préfet et de la direction de la gendarmerie, le 30 juin.

Hier soir, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts nous confirmait que le projet de fermeture des brigades de Salviac et de Saint-Germain du Bel air était à l’étude au Ministère de l‘Intérieur et à la Direction générale de la gendarmerie à Paris : «Il y aura toujours le même nombre de gendarmes sur place, note le préfet du Lot. Il s’agit d’être plus efficaces sur le terrain. Il vaut mieux des gendarmes sur le terrain, auprès des populations, que dans une brigade».

Deux logiques s’affrontent dans ce dossier.

Source :  La Dépêche

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