Les gendarmes de l’identification criminelle.

Qui est la jeune femme qui a été assassinée dans l’Aude, à la limite de l’Hérault et dont le corps défiguré a été découvert mercredi en milieu de matinée par un joggeur au pied du parapet d’un pont sur la RD 67, dans un endroit isolé proche de Bize-Minervois, en direction de Cruzy, à Montouliers ?

Le mystère reste entier ce jeudi, à l’heure où l’enquête des gendarmes se poursuit activement. Mission prioritaire : identifier la victime. Cette femme serait âgée entre 20 ans et 40 ans, selon les constatations du médecin légiste dépêché sur place, hier. Elle n’avait aucun papier sur elle. Dans les fermes alentour et dans les villages proches, aucune disparition d’une jeune femme n’a été encore signalée.

La victime était défigurée, comme le légiste a pu le constater. Elle a été violemment frappée au visage et derrière la tête avec un objet contondant, qui n’a pas été retrouvé sur place. Il manque également ses chaussures. Le détail qu’elle portait, par ailleurs des vêtements légers en ces journées et nuits froides laisse penser aux enquêteurs que l’inconnue n’a pas été tuée à l’endroit où elle gisait. La victime a t-elle subi des violences sexuelles ? Seule l’autopsie l’établira.

Autopsie demain

Son cadavre a été transporté, probablement à bord d’une voiture, estiment les enquêteurs. Elle aurait été déposée à cet endroit isolé, peu visible de la route dans la nuit. L’hypothèse d’un crime commis non loin de là n’est pas exclue. Le procureur de la République de Narbonne David Charmatz qui s’est déplacé sur les lieux mercredi soir a confié l’enquête de « crime flagrant » aux gendarmes du « groupe homicide » de la section de recherches de Montpellier et de la brigade de recherches de Narbonne.

Mercredi, les enquêteurs de la cellule d’identification criminelle du groupement de gendarmerie de l’Aude ont gelé la scène de crime durant plusieurs heures pour effectuer de très nombreux prélèvements d’indices techniques et scientifiques. Le procureur a ordonné une autopsie. Elle sera pratiquée vendredi matin à l’institut médico-légal du CHU Lapeyronie à Montpellier.