Melun : effervescence au musée de la Gendarmerie à J-7 de l’ouverture

Melun, 29 septembre. Le chantier du parvis doit être terminé le 10 octobre prochain lors du week-end réservé aux portes ouvertes du musée.

Melun, 29 septembre. Le chantier du parvis doit être terminé le 10 octobre prochain lors du week-end réservé aux portes ouvertes du musée. (LP/Sophie Bordier.)
Un parvis presque terminé, des mannequins en costumes d’époque à placer en vitrines, quelques coups de pinceau donnés ici ou là : c’était l’effervescence mardi lors de la pré-visite du nouveau musée de la Gendarmerie nationale qui ouvrira ses portes au public gratuitement les 10 et 11 octobre prochains.

« Le chantier est à flux tendu. Mais on sera prêt et les travaux du parvis seront achevés », assure Renée Wojeik (LR), 3e vice-présidente de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine en charge des travaux et bâtiments.

Très attendu, le site aménagé dans un bâtiment de la caserne 1 900 rénovée s’impose aux visiteurs. Sa façade d’abord, ornée d’une grenade enflammée, symbole de la Gendarmerie nationale. Son intérieur ensuite. Une vitrine suspendue de 8,5 m de haut sur 18 m de long, unique en Europe, abrite déjà treize chevaux sculptés, mais aussi bientôt 44 mannequins et une moto de 1930. « Cette vitrine est un peu de la grande galerie de l’évolution de la Gendarmerie, de la maréchaussée jusqu’à aujourd’hui », sourit le capitaine Elinor Boularand, la directrice du site, très enthousiaste.

Fort d’une collection de plus de 30 000 objets, documents et photographies, le site labellisé Musée de France en exposera environ 2 000 sur 1 200 m2 d’expositions permanentes sur deux niveaux. Déjà sous vitrine, vous y verrez les menottes avec lesquelles le lieutenant Fontan a arrêté l’anarchiste Jules Bonnot en 1912. Ou encore la carabine utilisée pour le triple meurtre dans l’affaire Dominici en 1952. Le parcours muséographique est visible via ses couleurs (bleu pour l’Ancien régime, rouge pour la Révolution française qui a créé la Gendarmerie nationale, etc). Graphismes et multimédia avec visioguides enrichis d’interviews d’historiens jalonnent la balade. Par ailleurs, 200 m2 sont dédiés aux expositions temporaires. La première aura lieu du 10 octobre au 10 avril 2016 et s’intitule « La Grande guerre des gendarmes ». L’ensemble est totalement accessible aux personnes à mobilité réduite et malvoyants.

A l’agglomération, l’opposition PS tique sur le coût Le musée a coûté 14 M€ dont plus de 8, 8 M€ HT financés par la communauté d’agglomération Melun Val de Seine (travaux), 3,18 M€ par la ville de Melun (parvis et voirie), 1,18 M€ par le département, 1 M€ par la région, 176 200 € par l’Etat et 700 000 € par du mécénat. « Qu’il soit à la hauteur des investissements faramineux qu’il a coûtés, espère l’élu du Mée-sur-Seine, Jean-Pierre Guérin (PS). Car il n’y aura pas de recettes en face puisque le prix du ticket reviendra à l’Etat.». Elu à Melun, François Kalfon (PS) s’interroge sur la stratégie d’offre touristique et propose de « relier le site aux châteaux de Vaux-le-Vicomte, Fontainebleau, au musée de la Grande Guerre à Meaux ». Président de la CAMVS, Louis Vogel (LR) confirme que c’est là son idée, « inscrire ce musée dans un réseau de musées franciliens et profiter des retombées ».

Avenue du 1 3e Dragon à Melun. Entrée gratuite les 10 et 11 octobre de 10 heures à 18 heures. Tél. 01.64.14.54.64.

Melun, le 28 septembre. Le capitaine Boularand et le colonel Salvador dirigent le musée. (LP/S.B.)

 

Melun, le 28 septembre. Les menottes avec lesquels le lieutenant Fontan a arrêté Jules Bonnot en 1912. (LP/S.B.)

Source : Le Parisien
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