Macron conteste toute «répression» contre les Gilets jaunes

8027244_925279c6-416d-11e9-a64b-19f40d2db551-1_1000x625Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), le 7 mars. Le chef de l’État, accompagné du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, a participé pendant plusieurs heures à un débat centré sur l’écologie. AFP/Christophe Simon

Le président de la République juge «inacceptable» d’utiliser ce terme pour qualifier l’action des forces de l’ordre contre les Gilets jaunes.

Une trentaine de manifestants, Gilets jaunes et syndicalistes, ont tenté, en vain, d’approcher le lieu du débat auquel Emmanuel Macron participait, jeudi à Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). Alors, dans la salle des fêtes, micro en main, une jeune femme, représentante de la Confédération paysanne, a vivement critiqué l’attitude des forces de l’ordre face aux Gilets jaunes.

Les manifestations qui s’enchaînent depuis près de quatre mois pour exiger une meilleure justice fiscale et sociale ont été émaillées de violences qui ont fait plus de 3 000 blessés, dont 2 000 manifestants et plus de 1 300 membres des forces de l’ordre.

Des Gilets jaunes « sont certainement en train de se faire réprimer à l’extérieur de cette salle […]. La répression, on ne peut pas l’ignorer », a dénoncé l’agricultrice bio du Var. Suit un vif échange avec Emmanuel Macron, au cours duquel l’agricultrice évoque l’« enquête approfondie » demandée par l’ONU.

Des mots «inacceptables dans un état de droit»

« Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un état de droit », rétorque le président. « Depuis plusieurs semaines, ajoute-t-il, des gens ont détruit, menacé, et frappé les forces de l’ordre qui sont chargées de vous protéger […] Partout où il y a de la violence, j’assume que les forces de l’ordre soient en situation d’une part de se protéger, d’autre part de maintenir l’ordre public. »

Devant le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, régional de l’étape présidentielle, il insiste : « Je vous invite à me présenter des régimes autoritaires et répressifs où ce type de débat est organisé. »

Source : Le Parisien

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