Lure : l’incendie masquait une escroquerie

Au petit matin du 13 janvier, il ne reste que des cendres Photo d’archives ER. Au petit matin du 13 janvier, il ne reste que des cendres.  Photo d’archives ER.

Au petit matin du 13 janvier, il ne reste que des cendres Photo d’archives ER.

Lure. « La magistrate du parquet a salué la qualité du travail réalisé », commentait, hier soir Gilles Stacoffe.

Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Lure n’était pas encore en poste à Lure, en ce début janvier 2015.

Le 12, plus précisément. Il est 20 heures, un incendie mobilise les secours au cœur du centre commercial du Mortard. Le bureau de tabac et dépôt de presse implanté là est en feu.

Très rapidement, les gendarmes de la brigade de Lure qui procèdent aux premières constatations soupçonnent un geste criminel. « Il y avait une forte odeur d’essence qui laissait penser à un accélérateur de feu », rappelle le commandant des gendarmes de Lure. Les enquêteurs ferment les autres portes. Examinent aussi l’hypothèse accidentelle. Celle d’un foyer qui aurait pris naissance à partir de branchements électriques anarchiques.

Ce qui est déterminant dans la suite de leurs investigations, c’est un disque dur. Celui qui est couplé au système de vidéosurveillance du commerce.

Le disque dur est transmis aux spécialistes de l’ IRCGN (institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale) basé à Cergy. Les spécialistes en récupèrent des images qui témoignent qu’une réunion s’est déroulée quelques heures avant le sinistre durant laquelle de l’argent semble changer de mains. Ils y voient aussi le jet du cocktail Molotov qui a provoqué l’incendie. D’autres éléments viendront encore étoffer les convictions des enquêteurs.

Forts de ces éléments, en ce début de semaine, les gendarmes interpellent cinq personnes. Qui sont placées en garde à vue. Il s’agit du commerçant, de son épouse, de l’incendiaire et de deux personnes qui ont aidé à déménager une partie des stocks avant le départ de feu.

Les cinq suspects sont passés aux aveux. Le buraliste a mis en avant ses difficultés financières pour justifier de ce qui lui est reproché. À savoir une escroquerie à l’assurance. Celui qui a agi pour son compte et a incendié les lieux sera quant à lui poursuivi pour incendie volontaire. Hier soir, les protagonistes de ce dossier devaient être remis en liberté. Ils s’expliqueront devant le tribunal correctionnel de Vesoul, le 10 mars prochain.

Source : L’Est Républicain

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