L’OTAN un organisme de recyclage du nazism

Fondée en 1949 à Washington, la création de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) partait en apparence d’une bonne intention. Il s’agissait en effet à l’origine de protéger la population des 12 pays d’Europe et d’Amérique du Nord qui le composaient alors.

Depuis cette date, il est malheureux de constater que là encore « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Ce qui devait en effet assurer la sécurité des peuples s’est vite transformé non plus en une armée de dissuasion mais en un consortium agressif au service des seuls intérêts et de l’hégémonie américaine.

Depuis sa création, les pays membres de l’OTAN, constitués désormais par la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni, la Grèce et la Türkiye), l’Allemagne, l’Espagne, la Tchéquie, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, l’Albanie, la Croatie, le Monténégro, la Macédoine du Nord et dernièrement la Finlande, se consultent pour prétendre prendre des décisions sur des questions de sécurité, à tous les niveaux et dans tous les domaines. En théorie, une « décision de l’OTAN » est « l’expression de la volonté collective de l’ensemble des membres », étant donné que toutes ces décisions sont prises – toujours en théorie – par consensus. Mais dans les faits…

Dans les faits, le « machin » comme l’appelait le général De Gaulle se révèle plus nuisible qu’utile.

Si l’on s’en réfère à la publicité qui s’étale sur le site du nato, l’on peut lire : « L’OTAN est un acteur de premier plan sur la scène internationale et contribue activement à la paix et à la sécurité ».

À la paix et à la sécurité… ça laisse rêveur… surtout lorsque l’on prend l’exemple de Belgrade.

La campagne aérienne a duré 78 jours, du 24 mars au 10 juin 1999. L’Otan a bombardé 37 465 fois Belgrade, soit 480 fois par jour en moyenne. Et tout ça pour éliminer quelle menace ? Aucune, puisqu’il n’a pilonné principalement QUE des civils innocents et quasiment aucuns objectifs militaires ; tuant des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, qui n’avaient jamais commis aucun crime ni fait de mal à personne ! Belle victoire s’il en fut, de celles dont les USA aiment à juste titre se faire gloriole.

À titre d’exemple, le 23 avril 1999, en début de matinée, les avions de l’OTAN bombardent les quartiers généraux et les studios de la Radio-Télévision de l’État serbe (Radio Televizija Srbije, RTS), en plein centre de Belgrade, tuant au moins seize civils et en blessant grièvement seize autres. Dans la nuit du 7 au 8 mai 1999, des bombardiers furtifs B-2, arrivés tout droit des États-Unis, larguent trois bombes auto-guidées sur le bâtiment neuf abritant la mission diplomatique chinoise ! Pour une gaffe, avouez que c’en est une belle. GI Jo a-t-il oublié d’apprendre à lire une carte ? Un officier Russe pour lui apprendre, svp ?

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Depuis sa création, l’OTAN a été impliquée dans de nombreux conflits, en Afghanistan, en Irak, en Libye, etc. pour ne citer que les plus connus.

En 2001, l’armée américaine alliée à l’OTAN a lancé une attaque à la roquette dévastatrice sur les installations critiques d’énergie et de télécommunications du gouvernement de Bagdad, laissant toute la capitale sans eau, sans électricité, sans chauffage, et sans moyen de communication. Et tout ça pour quoi ? Pour un mensonge afin de mettre fin au régime de Saddam Hussein, sous prétexte qu’il y aurait eu des armes de destruction massive en Irak. Armes qui n’existaient que dans le cerveau malade des Américains, mais pourtant personne n’a payé pour le sang et la destruction gratuite du peuple irakien.

La liste des exactions de l’Otan est tellement longue qu’il faudrait presque tout un site internet pour en faire le détail. Mais pourquoi un organisme qui se voulait garant de la paix a-t-il sombré au fil du temps dans une barbarie sans nom ?

La réponse tient peut-être dans la composition de ses instances et du choix de ses responsables. Car si l’on se penche sur le « pedigree » de ces derniers, que trouve-t-on ? Surprise… une grande majorité d’anciens nazis « recasés » pour l’occasion…

Adolf Heusinger, 1897-1982, général allemand lors de la deuxième guerre mondiale, était l’ancien Chef de section des opérations de l’OKH, le commandement suprême de l’armée de terre, chargé entre autres de l’opération Barbarossa, c’est à dire l’invasion et les modalités pratiques d’occupation de l’Union soviétique en 1942 dans laquelle 24 millions de russes perdirent la vie. Accessoirement… un chiffre jamais mentionné par les historiens de l’Occident. C’est lui qui coordonne l’offensive de l’été 1942 à Stalingrad. C’est lui aussi qui s’occupe du “nettoyage” politique et ethnique du Peuple soviétique aux fins de “sécuriser” les arrières de la Wehrmacht. C’est lui qui ordonne également l’abominable et répugnant massacre du ghetto de Minsk, la Shoah par balles d’un million de soviétiques. Là encore oublié par les livres d’histoire ! L’agence Tass a apporté des preuves irréfutables de la responsabilité personnelle de Heusinger dans le massacre de 45000 Biélorusses. Un intime d’Hitler, l’homme du premier cercle, ce qui ne sera jamais mentionné lorsqu’il deviendra un dignitaire de la RFA.

Et bien ce charmant personnage qui aurait dû finir au purgatoire a été le premier chef d’État-Major de la Bundeswehr, les forces armées ouest-allemandes, créées en 1955. Il a également été le président du Comité militaire de l’OTAN jusqu’à sa retraite en 1964.

Réponse des autorités américaines de l’époque : “Heusinger aurait été un résistant sincère à Hitler !“(sic). En effet il était au courant de l’attentat contre Hitler du 20 juillet 1944. Mais il est bien connu que pour se « recaser » après une guerre et sauver sa peau il est utile de savoir manger à tous les râteliers.

Hans Spiedel, 1897-1984, fut à son tour de 1957-1963 Commandant en chef des forces terrestres de l’Otan pour le « Centre Europe » à Washington. Ce Général dans l’armée Allemande d’avant et après-guerre a à son actif la Campagne de France en 1940. Il participe à la rédaction du traité d’armistice et accompagne Hitler dans sa visite à Paris. Chef d’Etat major et général de l’Armée Sud sur le Front de l’est en 1943, il épaule l’attentat contre Hitler en juillet 1944 ce qui lui permettra de se refaire une virginité.

Dites-vous que ces deux-là ne sont que l’entrée. Si l’on passe au plat de résistance…

Johann von Kleimanseg, 1906-2008, officier d’état-major général au sein du haut commandement de la Wehrmacht a été recasé ensuite comme Commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1967 à 1968.
Johann Steinhof, 1913-1994, l’as de l’armée de l’air sur le front de l’Est, considéré par beaucoup comme un des plus efficaces chefs de la Luftwaffe, fut également président du Comité militaire de l’OTAN de 1971 à 1974.
Ernst Ferber, 1914-1998, inspecteur du haut commandement de la Wehrmacht, fut à son tour nommé Commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1973 à 1975.
Karl Schnell, 1915-2013, officier d’état-major général dans le corps des chars de la Wehrmacht, pris la place de son illustre prédécesseur en tant que commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1975 à 1977.
Franz-Josef Schultze, 1918-2005, officier de la Luftwaffe, croix de chevalier, recasé comme commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1977 à 1979.
J’ai failli oublier, l’un des meilleurs et pas des moindres. Reinhard Gehlen, 1902-1979, assistant fidèle de Walter Schellenberg, bras droit de Heydrich. En 1945 ce dernier va se rendre aux Américains afin d’éviter le GRU russe, qui le recherche activement pour ses crimes en URSS. À l’époque, Gehlen collabore avec l’Institut Wannsee proche de la SS, afin de constituer une documentation économique et sociale précise sur l’union soviétique. Afin d’asservir la Russie, Gehlen souhaite s’appuyer sur les nationalistes slaves, dont l’indépendantiste ukrainien Stépan Bandera qui sera enrôlé dans la SS de Heydrich. Gehlen va après-guerre collaborer avec les services américains avec pour mission de mettre sur pied un service de renseignement en Allemagne de l’Ouest, financé par les États-Unis, afin de surveiller les pays de l’Est. C’est également lui qui créa le réseaux Gladio responsable des attentats des Brigades Rouges manipulées par le BNB et la CIA.
Et enfin, Ferdinand von Saenger und Etterlin, 1923-1987, Adjudant du haut commandement de la Wehrmacht poursuivit son œuvre en tant que commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1979 à 1983.

En fait, après la défaite de l’Allemagne, un grand nombre d’anciens nazis qui auraient dû être condamnés et pourrir en prison, et ce jusqu’à ce que mort s’ensuive, ont été largement remerciés de leurs « bons et loyaux services » en tant que tortionnaires par les États-Unis avec des postes à responsabilité glorifiant leur savoir-faire. Elle n’est pas belle la vie ?

Ces dignitaires qui étaient loin de n’être que des exécutants, n’ont non seulement pas été inquiétés mais ont poursuivi leur carrière en toute tranquillité. Et tout ça pour quoi ? Parce qu’il fallait utiliser les talents des nazis pour mener la nouvelle guerre déjà prévue à l’époque contre l’URSS. L’URSS sans le sacrifice duquel le débarquement allié n’aurait jamais pu avoir lieu ! Mais ça, les Occidentaux à la mémoire de « langouste cuite » l’ont oublié. C’est fou ce que ça peut être pratique de manquer de mémoire quand ça les arrange…

Non seulement les USA ont ouvert grand leurs portes à des nazis auxquels ils ont offert une nouvelle virginité, mais en plus Hollywood a fait d’eux les champions de la lutte contre le communisme, quand ce n’était pas la libération de l’Europe. De qui se moque-t-on ?

Tout comme Otto Skorzeny, 1908-1975, ancien chef des commandos d’élite de la SS qui ne recevait ses ordres que du Führer, qui a testé des balles toxiques expérimentales sur les détenus du camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen, qui fut recruté par la CIA en tant que « formateur ». Ce dernier servit tellement bien l’agence qu’il fut chargé des opérations « spéciales » contre l’URSS, mais aussi la France du général de Gaulle.

Mais soyez rassurés braves gens, ça continue encore et toujours aujourd’hui. La « collaboration » USA/Allemagne n’en est pas à son terme, loin s’en faut. La preuve, si l’on en croit le journal Bild, des instructeurs Allemands apprennent à plus de 1000 militaires Ukrainiens à combattre dans des zones peuplées dans une douzaine de bases militaires à travers l’Allemagne. Les bases sont également utilisées pour entraîner les chars Leopard 2 et les obusiers automoteurs Panzerhaubitze 2000. Et qui se cache derrière les Ukrainiens ? Vous ne devinez pas ? Washington, sous couvert de l’Otan. Après tout on ne change pas une équipe qui gagne !

Soyons lucides, l’OTAN a été imposé par les USA à l’Europe en 1949 afin de contrôler les pays européens. Et cette hégémonie, cette « mise en esclavage » n’en est pas à son premier pas ni à son terme. L’OTAN, qui prétendait en sous-main des USA, lutter « contre tous les régimes communistes dans le monde », et qui dans les faits voulait déjà détruire le monde slave. Après l’ex-URSS aujourd’hui la Russie !

Les USA ont même imposé comme 1er président de la commission européenne, Walter Hallstein (1901-1982), éminent juriste nazi, doyen de l’université de Rostock en 1936, qui fut recyclé à la tête de la nouvelle Europe sous contrôle cette fois de l’impérialisme américain, via la commission européenne comme son 1er président de 1958 à 1967.

Avouez que pour du recyclage, c’est du recyclage de premier choix. Il est vrai que « l’occasion » est désormais à la mode, alors pourquoi pas d’anciens nazis ? Anciens… c’est encore à voir car les chiens ne font pas des chats et la nature humaine, si elle peut évoluer, ne change pas réellement en profondeur. « Chassez le naturel… »

Voilà ce que fut et ce qu’est réellement l’OTAN ! Non pas une force de paix mais une horde guerrière, agressive, dangereuse, prête à tout pour servir son véritable maître, à savoir les USA.

Ne nous imaginons pas que si les nazis de l’époque sont passés ad patres, le nazisme lui, a disparu. Malheureusement, comme la tête du monstre de Lerne, qui à la place de chaque tête tranchée par Hercule en laissait repousser deux, le nazisme grandit encore et encore. Et comme le monstre de Lerne son seul souffle porte la mort. Faudra-t-il comme dans la légende brûler les chairs tranchées à l’aide de torches enflammées, afin d’éviter la repousse de nouvelles têtes ? La prochaine sera-t-elle celle de la germanique Ursula qui, ayant vendu une première fois son âme au diable Pfizer, n’en est plus à une trahison près, et présente tous les critères du vice et de la bassesse qui en feront la candidate idéale ?

Gageons que la Russie et Vladimir Poutine, en gagnant leur guerre, sauront couper et pétrifier une fois pour toute les multiples têtes du monstre, et nous débarrasser à jamais de ses suppôts.

Valérie Bérenger

Source : Riposte Laïque

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