Locronan École de gendarmerie. Sous le drapeau, un jour de deuil

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116 recrues de la 62e promotion de l’école de gendarmerie ont été présentés au drapeau, jeudi, jour de deuil national.
La 62e promotion de l’école de gendarmerie a franchi, jeudi à Locronan, dans un contexte particulier, une étape supplémentaire dans sa vie militaire. 116 jeunes engagés ont été « présentés au drapeau », pour clôturer une première étape vers leur grade de sous-officier. « Ce drapeau n’est pas un simple tissu, il représente notre emblème national ». Marine Beaulaton, 26 ans, présidente élue de la 62e promotion de l’école de gendarmerie de Châteaulin, s’adresse avec une pointe d’émotion dans la voix au maire de Locronan et au public. Celui-ci est composé d’anciens combattants, de ses supérieurs hiérarchiques, ses camarades, les élèves de l’école publique et de personnes extérieures venues assister à leur « présentation devant le drapeau », marquant la fin du cycle de formation initiale de leur année scolaire. Marine fait partie de ces 34 femmes et 89 hommes qui, après plusieurs années comme gendarmes adjoints volontaires, ont décidé de passer le concours pour devenir sous-officier. « On le retiendra davantage » Malgré le deuil national, le rituel a bien eu lieu. « Du parcours initiatique à la veillée au drapeau la nuit passée, la préparation à la cérémonie ce matin, en dépit de la pluie et des quelques minutes de doute sur notre sortie en milieu ouvert, doute lié à l’actualité, et la présentation devant le drapeau, cet après-midi à Locronan » récapitule Jean-Louis Tonnelier, commandant de la 4e compagnie de l’école. « Se présenter devant le drapeau un jour de drapeau en berne, on le retiendra plus, c’est sûr ». L’époque de la « Grande muette » où les militaires n’avaient pas de droits civiques est loin, les évènements qui font l’actualité ne les rendent bien sûr pas indifférents. « Prendre les armes, on est conscient que c’est quelque chose qui peut nous être demandé demain » assume Marine Beaulaton. « On est des citoyens, mais encadrés par un certain nombre de règles » ajoute Jean-Louis Tonnelier. Dans cette promotion, la plus féminisée de ces dernières années, Flavienne, 26 ans, est, elle arrivée du Languedoc-Roussillon, après une affectation en Corse. « Le recrutement se fait à l’image de la population mais, ensuite, la vie ne se fait pas au même rythme que pour le reste de la population. C’est une vie militaire, même si nous avons des optiques de carrière différentes », témoigne le commandant Jean-Louis Tonnelier. « Un drapeau, un village et des jeunes motivés » La cérémonie avait lieu à Locronan cette année, et se décentralise de la sorte chaque année, dans une commune du territoire. « On n’est pas des extraterrestres, on est au service d’une population et d’un territoire, c’est une manière de le rappeler » souligne le colonel Éric Polaillon, commandant de l’école depuis le 1e r août, heureux de rassembler en ce jour « un drapeau, un village et des jeunes motivés ». Le maire, Antoine Gabriele, n’a pu s’empêcher de relier le « rôle éminemment important de ces jeunes engagés » à « la défense de la liberté ». « En tant que civil, je ne conçois pas le drapeau comme un simple objet. Vous êtes les représentants d’une nation, un drapeau qui représente notre nation », a-t-il souligné. Ces futurs officiers, d’horizons variés, âgés entre 19 et 35 ans, et diplômés du baccalauréat pour 90 % d’entre eux, termineront leur année le 4 juin, avant de partir pour trois mois de pré-affectation à leur futur poste.

Source :  Le Télégramme 

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