Lettre ouverte à Mme le docteur Claire Siret Présidente de la section Santé Publique du conseil national de l’Ordre des médecins

Le 12 novembre 2023

Ma chère consœur,

Je suis surpris des termes de votre lettre du 10 novembre 2023 adressée à des citoyens inquiets, et réellement stupéfait de votre croyance en « la quasi-éradication du cancer du col de l’utérus dans de nombreux pays (exemple l’Australie) qui témoigne de votre méconnaissance des données officielles de l’AIHW (Australian Institute of Health and Welfare) sur le cancer du col de l’utérus en Australie. Je me permets donc de vous adresser les données officielles qui contredisent totalement votre foi en l’efficacité anti cancéreuse du Gardasil.

En tapant «  https://www.canceraustralia.gov.au/cancer-types/cervical-cancer/statistics » vous pourrez vérifier qu’en 2022 le nombre estimé de cancers invasifs du col atteint 922 ce qui est très loin de la « quasi éradication » claironnée comme l’atteste cette copie d’écran :

Ce chiffre correspond à une augmentation de 30% depuis le Gardasil (en 2007 seulement 727 cancers du col avaient été recensés)

Vous pourrez aussi vérifier que l’incidence standardisée du cancer du col (qui élimine les influences de la démographie australienne) ne diminue plus depuis 2006, date de l’instauration de la vaccination scolaire et que cette incidence s’est stabilisée au-dessus de 7/100000 depuis la vaccination Gardasil.

Alors qu’en France, peu vaccinée, l’incidence standardisée monde des cancers invasifs du col est, d’après Santé Publique France inférieure à 6/100000, définition OMS des maladies rares.

Je ne doute pas de votre bonne foi qui a été manifestement abusée par les communiqués fallacieux de l’INCa1 et de la HAS que vous citez, mais la démarche médicale et scientifique exige de nous tous de toujours analyser les opinions qu’on vous soumet et d’en vérifier les données brutes indiscutables.

Cette augmentation d’incidence des cancers du col de l’utérus depuis le Gardasil se constate d’ailleurs dans tous les pays qui en ont instauré la vaccination scolaire et tout particulièrement chez les femmes de 25-34 ans en 2022 qui constitue le groupe le plus vacciné arrivé à l’âge de survenue des cancers du col.

Comme en Grande Bretagne (vous pouvez le vérifier en tapant : https://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/cervical-cancer/incidence#heading-Two)

Mais aussi dans les pays scandinaves (Norvège, Finlande et Suède) ou l’incidence des cancers invasifs du col augmente dans le groupe d’âge le plus vacciné (les 25-34 ans) depuis les campagnes de vaccination scolaire comme vous pouvez le vérifier en tapant : https://nordcan.iarc.fr/en/dataviz/trends?cancers=190&sexes=1_2&populations=578&key=asr&mode=cancer&multiple_populations=0&multiple_cancers=1&age_start=5&age_end=6&years=2009_2021

Il est extrêmement triste de constater que l’INCa et la HAS nient les faits établis et trompent ainsi les nombreux médecins qui leur font confiance comme vous-même.

De plus, j’attire votre attention sur le fait qu’affirmer « l’Australie est en voie d’éradication du cancer du col » constitue une fake news caractérisée qui nuit à votre crédibilité.

Je reste bien entendu à votre entière disposition pour vous apporter toutes précisions que vous jugeriez utiles sur les résultats paradoxaux de cette vaccination, efficace sur l’infection et les dysplasies bénignes, mais pas sur les cancers invasifs que nous avons explicitées dans un livre récent.

Je vous prie, Madame et chère confrère d’agréer mes salutations les plus confraternelles.

Dr Gérard Delépine Chirurgien cancérologue et statisticien

Annexe : lettre réponse  du dr Claire Siret aux collectifs citoyens

1 Nouveau Monde — L’institut national du cancer (INCa) désinforme pour faire vendre le Gardasil prétendument anticancer (nouveau-monde.ca)

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