Les gilets jaunes décident de ne plus déclarer leur manifestation à Paris

Les organisateurs des précédents actes dénoncent les « rumeurs nauséabondes » de Griveaux et le « comité d’accueil » des forces de l’ordre.

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Thibaut Fleury/Cesan Les gilets jaunes décident de ne plus déclarer leur manifestation à Paris

GILETS JAUNES – « Vous jetez « de l’huile sur le feu ». La prochaine manifestation des gilets jaunes dans la capitale pourrait être moins encadrée que les précédentes et ainsi renouer avec la dispersion du début du mouvement.

« Nous avons pris la décision de ne pas déclarer de manifestation à Paris le samedi 26 janvier prochain », annoncent les organisateurs des dernières manifestations, dans un communiqué transmis au HuffPost par Faouzi Lellouche, l’un des déclarants des actes IX et X à Paris.

Les raisons de ce revirement? Les « rumeurs nauséabondes » que colporteraient le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux et le « comité d’accueil » des forces de l’ordre à la fin des dernières manifestations parisiennes.

Dimanche 20 janvier, au micro d’Europe 1, le secrétaire d’État avait dénoncé les « factieux » et « séditieux » Maxime Nicolle et Éric Drouet, figures du mouvement des gilets jaunes, tout en s’inquiétant « que le service d’ordre des manifestations à Paris ou dans d’autres endroits est assuré par certains paramilitaires proches de l’extrême droite ».

Benjamin Griveaux réagissait ainsi aux révélations du HuffPost sur la présence d’anciens combattants du Donbass dans le dispositif de sécurité des gilets jaunes.

Dans leur communiqué également transmis au ministère de l’Intérieur, les gilets jaunes qualifient ces propos d »‘huile sur le feu ». « Vous vous permettez de citer des propos hors contexte de Monsieur Drouet et Monsieur Nicolle, qui rappelons-le ne sont ni des professionnels de la politique, ni des communicants, pour les accuser et NOUS accuser par la même occasion de chercher à renverser la République et ses institutions », regrettent ces gilets jaunes, avant de questionner: « Manifester à Paris avec une autorisation de la Préfecture de police de Paris ferait donc de nous des factieux et des séditieux? »

« Ils veulent casser le mouvement »

Les 12 et 19 janvier, la déclaration officielle à la préfecture d’un parcours préétabli ainsi que la mise en place d’un service d’ordre de plusieurs dizaines de personnes avait permis à des milliers de personnes de défiler dans une ambiance plus calme que les semaines précédentes.

Au HuffPost, Faouzi Lellouche dénonce donc aujourd’hui l’incohérence entre les propos de Benjamin Griveaux et la relative bonne tenue des dernières manifestations. « On déclare une manifestation à deux reprises, ça se passe bien les deux fois et maintenant on nous salit et on crée de la division? Ils veulent casser le mouvement », regrette le gilet jaune.

La forte présence policière en fin de parcours, notamment place de l’Étoile le 12 janvier et sur l’esplanade des Invalides le samedi suivant, a aussi exaspéré les organisateurs. « Il n’est pas normal que lors d’une manifestation déclarée, nous soyons attendus par un comité d’accueil constitué de centaines de fonctionnaires des forces de l’ordre », dénoncent ces gilets jaunes.

Source :  huffingtonpost.fr   

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