Les gendarmes saisissent sa voiture et multiplient les excès de vitesse, il reçoit les PV en prison depuis trois ans

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Un homme détenu depuis 2015 reçoit des procès-verbaux et amendes d’excès de vitesse réalisés par des gendarmes de Marseille, qui ont saisi sa voiture. Le ministère public reste silencieux malgré les appels de son avocat.

Malik Kessaci, habitant de Gardanne (Bouches-du-Rhône), est incarcéré depuis le 10 juin 2015. Sa voiture, une Citroën DS4, a été saisie le même jour. Le problème? Il continue de recevoir des PV d’excès de vitesse… en prison. Il ne lui reste que deux points sur son permis de conduire.

« Mon client a été interpellé, dans sa voiture, dans le cadre d’une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime. Il a été condamné en juin dernier à sept ans de prison. Entre-temps, son véhicule saisi a été attribué aux Domaines puis affecté à un service enquêteur », explique à La Provence Me Jean-Louis Keïta.

La voiture de Malik Kessaci a été attribuée aux gendarmes de la section de recherches de Marseille… qui ne respectent visiblement pas les limitations de vitesse.

Lettres restées sans réponse

Les PV ont commencé à pleuvoir en 2017. L’avocat aixois du détenu avait écrit une première fois au magistrat instructeur. En vain.

Il a repris la plume le 21 novembre pour adresser une missive à l’officier du ministère public à Rennes et au colonel Ferrand, commandant le groupement de gendarmes des Bouches-du-Rhône.

Me Jean-Louis Keïta a invité le premier à « adresser désormais le paiement des amendes à la gendarmerie ». Le second à « effectuer le changement de carte grise tout en procédant au paiement des contraventions ». 

Pas de réponse. Les excès de vitesse des gendarmes continuent à être imputés à Malik Kessaci, toujours en prison. « Dernièrement, nous avons même reçu une saisie sur compte », se désole la sœur du détenu.

« L’actuel propriétaire peut contester les infractions en écrivant au ministère public qui se retournera vers la gendarmerie », répondent les gendarmes.

Ministère public, service de l’Etat, qui ne répond pas.

Source : Nice Matin

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