Les gendarmes de l’Oise à nouveau endeuillés après le décès d’un militaire

Un sous-officier en poste à Lacroix-Saint-Ouen est décédé ce mercredi dans un accident de la route, à Clairoix. Un drame qui intervient trois ans après le décès de trois militaires de Méru.

2S77JUXGAIO6CCUDXZOYEHPDRAClairoix, ce mercredi. Dans la matinée, des techniciens de l’identification criminelle se sont rendus sur place dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.  LP/Alexis Bisson

À la sortie du pont qui mène à la quatre voies en direction de Noyon, l’arbre déraciné témoigne de la violence du choc. Ce mercredi matin, vers 6h15, Sébastien Berger, 33 ans, gendarme du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Lacroix-Saint-Ouen est décédé dans un dramatique accident de la circulation.

Alors qu’il se rendait à Noyon avec un autre véhicule de la gendarmerie, sur une opération judiciaire programmée, le militaire rattaché à la compagnie de Compiègne a, semble-t-il, perdu le contrôle de la voiture à la sortie du pont.

Clairoix, ce mercredi. L’accident s’est produit sur la D1032. Les militaires se rendaient à Noyon. LP/Alexis Bisson
Clairoix, ce mercredi. L’accident s’est produit sur la D1032. Les militaires se rendaient à Noyon. LP/Alexis Bisson  

Incarcéré dans l’habitacle, il n’a pu être réanimé par les secours sur place. « Le conducteur est décédé sur le coup », indique le parquet de Compiègne, qui a ouvert une enquête judiciaire confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Senlis. À ses côtés, le passager, un gendarme adjoint volontaire âgé de 21 ans, a été légèrement blessé dans la collision.

« Un accident assez banal aux conséquences dramatiques », regrette-t-on au sein de la gendarmerie nationale. Aucun autre véhicule ne serait impliqué dans l’accident.

« C’était un très bon élément, digne de confiance »

Sous-officier, père de deux enfants, Sébastien Berger avait rejoint le PSIG de Compiègne il y a « plusieurs années ». Ce fils de gendarme, fan de VTT, avait fait ses classes à Bar-le-Duc, dans la Meuse.

Sébastien Berger, 33 ans, était père de deux enfants. DR
Sébastien Berger, 33 ans, était père de deux enfants. DR  

« C’était un très bon élément, digne de confiance, souligne-t-on du côté de la compagnie de Compiègne. Un gendarme très professionnel, apprécié de ses collègues et de la hiérarchie, qui prenait son métier très à cœur. C’est pour nous une grosse perte. »

« Notre métier n’est pas sans risque, mais il nous prend tout ce qu’on a de plus cher, nos frères d’armes »

Très vite, ce mercredi, la gendarmerie nationale a fait part de sa « vive émotion » alors que le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, exprimait son « immense tristesse ». « Forcément, quand un gendarme meurt en service ça suscite l’émoi dans nos rangs », explique un gradé. Le maire (LR) de Compiègne, Philippe Marini, a quant à lui adressé ses « plus sincères condoléances à toute sa famille et à ses collègues ».

Sur les réseaux sociaux, ses proches et collègues lui rendent également hommage. « Mon message de ce matin [mercredi, NDLR], restera sans réponse, lui écrit une camarade. Je sais que notre métier n’est pas sans risque, mais il nous prend tout ce qu’on a de plus cher, nos frères d’armes. »

Trois militaires décédés en 2016

Un drame qui endeuille une nouvelle fois les gendarmes de l’Oise. Le 23 décembre 2016, le PSIG de Méru avait perdu trois hommes dans un accident de la circulation à Berneuil-en-Bray, près de Beauvais. Les trois jeunes militaires, âgés de 18 à 26 ans, étaient décédés après avoir heurté….

Lire la suite : Le Parisien

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