Les gendarmes à cheval ont du succès dans le Marais

La gendarme Romy Pagé sur sa jument Dominga et le maréchal des logis-chef Jean-Luc Jaworski avec Lady."
La gendarme Romy Pagé sur sa jument Dominga et le maréchal des logis-chef Jean-Luc Jaworski avec Lady.

© (Photos NR, Jean-André Boutier).

En attendant d’autres gendarmes déjà appelés, la brigade équestre a pris le temps de s’arrêter échanger avec une habitante victime d’un acte de vandalisme."

En attendant d’autres gendarmes déjà appelés, la brigade équestre a pris le temps de s’arrêter échanger avec une habitante victime d’un acte de vandalisme.

© Photo NRLa gendarme Romy Pagé sur sa jument Dominga et le maréchal des logis-chef Jean-Luc Jaworski avec Lady."

La gendarme Romy Pagé sur sa jument Dominga et le maréchal des logis-chef Jean-Luc Jaworski avec Lady.

© (Photos NR, Jean-André Boutier).

Des gendarmes à cheval sillonnent le Marais poitevin en Deux-Sèvres l’été. Une approche plus facile dans ce milieu qui crée aussi du lien.

Bon appétit ! lance le cavalier aux vacanciers en train de savourer des glaces au bord de l’eau ce jeudi, à la Garette de Sansais. Le « merci » général ne tarde pas en retour. Le cheval passe. « Si, regarde sur son gilet, c’est écrit, c’est bien la gendarmerie ! » Les moins observateurs viennent de réaliser qu’ils ont été salués par la brigade équestre de la compagnie de gendarmerie de Niort. Suspendue l’an passé, faute de cavaliers, cette brigade à cheval intervient l’été, du 13 juillet au 18 août, dans le Marais poitevin entre Magné, Sansais, Saint-Georges-de-Rex et Le Vanneau-Irleau. Ceci grâce à des chevaux mis gratuitement à disposition par l’association Equi’Sèvres qui gère la Maison du cheval (sauf une jument qui appartient à sa cavalière). Du haut de leurs montures, les gendarmes jouissent d’une hauteur de vue appréciable et peuvent se rendre dans les endroits les plus inaccessibles, même impraticables à VTT.
“ Davantage de la prévention ” « L’objectif est d’aller au contact de la population et des touristes pour les rassurer et prévenir les infractions » telles que les vols sur les parkings, par exemple, explique le chef d’escadron Pierre Lacampagne, commandant de la compagnie de gendarmerie de Niort. « C’est davantage de la prévention ». Mais pas seulement, car les gendarmes à cheval peuvent être alertés à tout moment par leurs collègues de la compagnie pour une intervention. Déjà bon cavaliers (galop 5 minimum), ces gendarmes suivent une formation au sein de la Garde Républicaine en région parisienne, où ils apprennent aussi à utiliser leur arme à cheval et procéder à une interpellation.
Dans la réalité, l’ambiance est généralement calme dans le Marais. Sauf ce jour-là où une habitante désabusée les interpelle à côté de sa voiture aux quatre pneus crevés. « C’est bien de faire des patrouilles, mais il faudrait en faire la nuit aussi. En quinze jours, deux actes de vandalisme, ça fait beaucoup ». Déjà appelés, les gendarmes d’une autre brigade sont sur la route mais les cavaliers s’arrêtent et engagent la conversation avec la jeune femme.
“ Le cheval est un vecteur de communication ” En ce jeudi, ce sont les gendarmes Romy Pagé, de la brigade de Saint-Maixent, avec sa jument Dominga et le maréchal des logis chef Jean-Luc Jaworski, du Psig de Bressuire, sur Lady qui officient. En attendant leurs collègues, la jeune femme leur raconte ce qu’il s’est passé. Il n’en fallait pas plus pour que des promeneurs approchent, attirés non pas par l’événement mais par ces deux beaux chevaux au milieu de la petite rue. « Le cheval est un vecteur de communication, les gens nous abordent beaucoup plus facilement. Cela leur donne une autre image de la gendarmerie ». Pas sûr en effet que les touristes s’avanceraient aussi facilement pour discuter avec cette même convivialité avec les deux représentants des forces de l’ordre sans leur fidèle destrier.
Couvertes de caresses, Dominga et Lady semblent apprécier. A la brasserie La Repentie, elles savent qu’elles auront leur grand seau d’eau, toujours mis à disposition par les gérants. Une pause rafraîchissement bienvenue car les chevaux vont ainsi sillonner le Marais pendant trois ou quatre heures, « généralement toujours au pas ». Et le programme est adapté à la météo, réduit s’il fait trop chaud. Une vraie partie de plaisir pour les juments dont l’allant montre l’envie de sortir. Au moins autant que pour leurs cavaliers : « Nous concilions le travail et notre passion du cheval ».
De juin à septembre, les gendarmes effectuent également des patrouilles à VTT et en bateau dans le Marais poitevin côté deux-sévrien dans le cadre de la police de sécurité du quotidien.

 

 

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