Les armées au cinéma : la gendarmerie maritime de Brest décor du film “Peur sur la base”

La comédienne Audrey Fleurot dans le film "Peur sur la base" tourné à Brest / © REMY GRANDROQUES / 3ème ŒIl STORY / FRANCE 3
La comédienne Audrey Fleurot dans le film « Peur sur la base » tourné à Brest / © REMY GRANDROQUES / 3ème ŒIl STORY / FRANCE 3
Forces spéciales, sous-marins, pilotes de chasse, les Armées vont ouvrir leurs portes aux cinéastes afin de mieux se faire connaître du grand public. Un accord a été signé mardi soir entre la ministre des Armées et la Guilde française des scénaristes.
La ministre des Armées Florence Parly et la Guilde française des scénaristes, qui regroupe plus de 300 auteurs, ont signé mardi soir un accord visant à favoriser l’écriture de scénarios sur des sujets de défense. Les cinéastes pourront s’immerger dans un régiment, une unité afin de mieux en saisir le quotidien et bénéficier de conseils techniques – sur l’armement, les grades, le vocabulaire, la gestuelle –  outre la mise à disposition de lieux de
tournage et de matériels.

« Grâce à cet accord ce sont deux mondes qui vont pouvoir se connaître, se parler, se comprendre et cultiver le lien entre les armées et la nation », s’est félicité Florence Parly en signant la convention. « Par vos projets (…) vous permettrez à chacun de saisir un soupçon du quotidien de nos armées et de vibrer un peu avec elles », a-t-elle ajouté. « Nous voulons montrer que ces références peuvent ne pas être toujours américaines », a également souligné la ministre.

L’accord entérine une pratique initiée avec le téléfilm « Piège afghan » (2010) de la scénariste Pauline Rocafull – il raconte l’histoire d’une femme médecin militaire prise en otage par les talibans – et la série « Le Bureau des légendes ». « Le film n’aurait jamais pu se faire sans la coopération avec l’armée. On a pu faire des repérages dès les premières ébauches de texte, aller à Draguignan sur une base réplique de la base en Afghanistan », a raconté Pauline Rocafull, présidente de la Guilde, à l’AFP.

De nombreux projets, jusqu’à Brest

Les sujets de défense sont aussi dans l’air du temps depuis les attentats de 2015 et la présence de plus en plus visible des militaires dans le quotidien des Français. « Les projets sont souvent en écho de ce que vit la société. On est dans une période un peu lourde, les créateurs ont vraiment envie de s’emparer de sujets liés à la sécurité », constate la scénariste.

De fait les projets affluent à la Mission Cinéma du ministère des Armées. « On aura en 2018 plus de films traitant de sujets défense sortant sur les écrans qu’il n’y en a jamais eu », relève le responsable de la Mission, Olivier-René Veillon. Parmi les films attendus l’an prochain, le « Chant du Loup » d’Antonin Maudry, avec Omar Sy et Mathieu Kassovitz, plongera le spectateur dans l’univers des sous-marins nucléaires. « John Ford disait que les meilleurs films, c’est dans un lieu clos sous la menace. C’est parfait pour un sous-marin, c’est une situation dramatique magnifique », esquisse Olivier-René Veillon.

Autre affiche pour 2018, « Volontaire » de la réalisatrice Hélène Fillières, avec Lambert Wilson dans un des rôles clé, racontera le parcours initiatique d’une jeune femme pour intégrer les commandos marine.

La Mission Cinéma a aussi accompagné « Peur sur la base » de Laurence Katrian, qui met en scène la gendarmerie maritime à Brest et sera diffusé prochainement sur France 3. 

L’armée de l’Air a prêté pour sa part son concours à Tome Cruise et Christopher McQuarrie pour le tournage d’une « scène majeure » de « Mission Impossible 6 ». Les force spéciales suscitent aussi beaucoup d’intérêt, avec au moins quatre projets à l’étude, dont un du scénariste Gilles Malençon (« Les Chevaliers du ciel »). Les cinéastes resteront attachés à leur liberté, a averti Pauline Rocafull. « La Mission sera toujours présente pour vous aider, pas vous censurer », a promis la ministre.

« Peur sur la base » le pitch

Odessa Berken, adjudant-chef de la Gendarmerie Maritime, est investie d’une enquête : celle d’une disparition inquiétante sur la base navale de Brest. Le chef de l’unité des fusiliers marins, Frédéric Le Gall a signalé l’absence suspecte de l’un de ses hommes, Yassin Rhaled, 23 ans.

Le lendemain, le corps de Yassin est repêché au pied des falaises de la presqu’île de Crozon. L’autopsie menée par Samuel Delaunay ne laisse aucun doute : le jeune homme a été assassiné. Sur le port militaire, l’arrivée d’Odessa ne passe pas inaperçue : femme élégante au tempérament de feu qui n’a pas sa langue dans sa poche, elle ne se laisse pas intimider par le silence et la réserve de cette unité d’élite qui dissimule de nombreux non-dits…

Source : France TV Info

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